N’zérékoré : Tenue d’une conférence-débat à l’école des soins de santé sur les Mutilations génitales féminines
La lutte contre les mutilations génitales féminines et pratiques assimilées prend une autre dimension en région forestière. À l’école des soins de santé de N’zérékoré, une conférence-débat est animée sur ce fléau en vue de faire de ces futurs agents de santé des acteurs engagés.
“Les dernières enquêtes ont prouvé qu’il ne se passe pasun camp d’excision ou cérémonie d’excision sans complicité directe ou indirecte d’un agent de santé. Donc, pourquoi le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables en partenariat avec l’UNFPA a initié cette activité pour pouvoir amener ces structures là à abandonner et à nous aider dans le combat contre les mutilations génitales féminines,” a déclaré Yozilé Zaoro Haba, directeur préfectoral de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de N’zérékoré.
Des conséquences néfastes sur la femme à la pénalisation de la pratique, tous les aspects des mutilations génitales féminines sont abordés au cours de cette conférence co-animée par un spécialiste de la santé de la reproduction et un procureur.
“Les mutilations génitales féminines sont interdites en République de Guinée. Toutes les formes de mutilations. Il fallait bien que nous communiquions là-dessus avec les élèves à l’école des soins de santé de N’zérékoré pour leur donner les préventions légales. Qu’est-ce que la loi prévoit autour de ces questions ? Et puisqu’elles sont appelées à pratiquer le métier de la santé, il fallait bien qu’elles soient outillées et qu’elles comprennent les dangers liés à la pratique des mutilations génitales féminines” a précisé Dio Joseph Tenguiano, Substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de N’zérékoré.
Au sortir de la salle, ces participantes semblent plus que jamais préoccupées par la lutte contre les mutilations génitales féminines dans leurs communautés respectives.
“Une fois que la femme est excisée, elle peut avoir des problèmes et des conséquences à long terme. Donc, j’ai appris beaucoup. Et nous aussi, nous devons aller dans nos communautés pour les sensibiliser pour qu’elles arrêtent l’excision”, a martelé Victorine Ouamouno, participante.
Pilotée par la direction préfectorale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de N’zérékoré, cette association s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la feuille de route du département de tutelle.
N’zérékoré, Lanceï Naboun pour Siaminfos.com