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Fêtes de fin d’année à Boké : « On a d’autres préoccupations cette année que célébrer ces fêtes »

D’habitude, les festivités sont des moments de grande ferveur dans les rues ainsi que les marchés. Mais à Boké cette année, le constat est amer. Des citoyens rencontrés par notre correspondant disent avoir d’autres préoccupations que d’acheter des jouets pour les enfants, des habits et autres objets de valeur à l’occasion de ces célébrations annuelles.

Mariam Camara, citoyenne de la ville, a expliqué les difficultés auxquelles elle fait face en ce moment.

«Vu le contexte économique actuel que nous traversons, les préparatifs des festivités de fin d’année ne sont pas à l’ordre du jour chez moi. Aujourd’hui, ma préoccupation est de trouver au moins un sac de riz pour ma famille. Récemment, mes deux enfants sont tombés malade, Dieu seul sait comment j’ai réussi à m’en sortir pour les faire soigner. Donc moi affaire de fêtes de fin d’année je ne suis pas dedans, parce que je n’ai rien en ce moment », a-t-elle lancé.

Même cri de cœur chez Mariam Coumbassa, mère de famille qui évoque les mêmes raisons que son prédécesseur.

« Dans ce contexte très particulier, l’argent fait défaut. Ce qui fait que je ne pourrais rien acheter et pour moi mais aussi pour mes enfants. Rien ne va et la crise du carburant aussi est venue compliquer davantage la situation financière de la population. Nos maris ne travaillent pas et donc le peu que je gagne en exerçant le petit commerce, je l’utilise pour la dépense. Pour être honnête, fête de fin d’année là je ne me fais pas de soucis pour ça et je l’ai dit à mes enfants aussi de ne pas trop y penser cette année», confie-t-elle.

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Dans les différents marchés de la ville, l’engouement n’est pas à la dimension d’une veille de fêtes. C’est une ambiance morose qui prévaut devant les boutiques de vente d’habits. Partout, la crise que traverse le pays est pointée du doigt par vendeurs et acheteurs.Trouvée devant sa boutique, Kadiatou Diallo décrit un climat délétère.

« Ici, je peux vous dire que rares sont ceux-là même qui demandent le prix des articles que nous vendons à plus forte raison acheter. Tout est figé, rien ne bouge. Les gens disent que les temps sont durs et qu’ils ne peuvent acheter quoique ce soit cette année. C’est vraiment dommage pour nous qui avons pris des marchandises dans l’optique de faire quelques bénéfices, nous les comprenons car la conjoncture est générale » s’est-il plaint.

Un climat d’affaires qui risque de ne pas changer pour les vendeurs du fait de la situation dans laquelle patauge la République de Guinée, suite à l’explosion lundi du dépôt principal d’hydrocarbures à Kaloum.

 

Boké, Bailo Bah pour Siaminfos.com

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