Polémique autour de la libération de Fonikè et cie : « Au nom de la quiétude, ça a été la plus bonne décision que je n’ai jamais prise » (Charles Wright)
La libération sans jugement des activistes Fonikè Menguè, Ibrahima Diallo et Billo Bah, tous responsables du FNDC après une médiation des leaders religieux continue de faire débats dans l’opinion. Certains observateurs accusent l’exécutif de s’immiscer dans les affaires judiciaires.
En conférence de presse ce mercredi, 17 mai 2023, le ministre de la Justice et des droits de l’homme a jugé nécessaire d’apporter des précisions sur le sujet. A en croire Charles Wright, il a difficilement accepté de « tordre la main à la loi » au nom de la paix et de la quiétude sociale suite à une demande des leaders religieux.
« J’ai deux rôles : justice et droits de l’homme. La démarche là, c’est une démarche du ministre des droits de l’homme. (…) Ça a été la décision la plus difficile pour moi dans la vie. Mais au nom de la paix, au nom de la quiétude, ça a été la plus bonne décision que je n’ai jamais prise. J’ai abordé les débats sur les questions d’apaisement, sur des questions de paix et de quiétude », a-t-il déclaré.
Dans sa communication, Charles Wright dit n’avoir aucun regret en prenant cette décision qui répond, dit-il, à une préoccupation majeure des leaders religieux.
« Tout le monde connaît la loi, tout le monde connaît la procédure, je suis magistrat. Mais, je ne regretterai jamais cette décision. Certains amis m’ont appelé pour dire Charles on ne te reconnait plus. J’ai dit oui, mais sauf que j’ai une éducation. Honnir ces religieux, peut-être je n’arriverai pas à dormir avec ça. D’avoir manqué de respect à des aînés, je ne le ferai pas », a-t-il laissé entendre.
Pour le ministre de la Justice et des droits de l’homme, « la boussole, c’est aussi le visage humain de la justice ». Charles Wright invite tout de même à ces responsables du FNDC de se préparer mentalement, car dit-il, leur procès au fond aura lieu.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com