Retour à l’ordre constitutionnel en Guinée: « Les 10 points ne sont pas nécessaires pour sortir de cette transition », selon Rafiou Sow
Dans un compromis, la CEDEAO et la Guinée se sont accordées sur un chronogramme de la transition qui s’étale sur 24 mois. Ce chronogramme comporte 10 points et devrait partir du 1er janvier 2023 au 1er janvier 2025.
À 9 mois de la fin du délai indiqué, des Guinéens se posent la question sur la mise en œuvre des 10 points inscrits.
Interrogé sur la question par un de nos reporters, Rafiou Sow, président du Parti du Renouveau et du Progrès (PRP) estime que les points ne sont pas nécessaires pour le retour à l’ordre constitutionnel.
« Nous avons toujours dit que les 10 points n’étaient pas nécessaires pour sortir de cette transition. C’est pourquoi nous demandons toujours la mise en place du cadre de dialogue souhaité par les forces vives. Il faut qu’on discute de l’essentiel de la transition. Qu’est ce qui doit être fait ? Quelles sont les actions qui doivent être menées pour qu’on puisse sortir rapidement de cette transition ? Sans ce cadre de dialogue, nous n’arrivons pas. Pendant les 5 prochaines années, nous pourrons aller au bout de ces 10 points et ça a été fait pour ça. Quand tu prends le recensement général de la population, ça ne se fait pas en deux ou trois ans. On n’a pas besoin de cela pour organiser les élections. Il faudrait qu’on revoit le fichier existant et qu’on remette la CENI », a-t-il indiqué avant de poursuivre:
« Y a des actions à mener, urgentes, importantes qui sont nécessaires à la transition. Et, y a pas plus de 4 ou 5 actions à mener si aujourd’hui on veut vraiment sortir de la transition. Mais quand on parle de ces 10 points, c’est une entente entre la CEDEAO et les autorités, sans nous les acteurs sociopolitiques. On a pas été associés, chose que nous avons dénoncé. Nous craignons qu’il ait un glissement et nous l’avons toujours dit. Et le Général a tout l’air d’être un futur candidat à des élections qu’il veut organiser. Nous le soupçonnons et nous ne le permettons pas. Nous voulons que le Général respecte sa parole d’officier. Qu’il ne soit pas candidat mais que les élections se fassent dans un temps raisonnable », prévient Rafiou Sow.
Ibrahima CAMARA pour Siaminfis.com