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Probable intervention militaire de la CEDEAO au Niger : Louda Baldé du parti PUR craint la création d’un « conglomérat » de putschistes dans la sous-région

Depuis l’annonce de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’intervenir militairement au Niger, de nombreuses personnalités publiques et politiques ne cessent de réagir. Si certains observateurs estiment que cette probable intervention militaire de l’institution sous-régionale est indispensable pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays du Sahel, d’autres, par contre, pensent le contraire. C’est le cas notamment du leader politique guinéen Louda Baldé.

A en croire le président du Parti de l’Unité et du Renouveau (PUR), cette décision risque de conduire à la création d’un « conglomérat » de putschistes dans la sous-région : « Si jamais la CEDEAO échoue, ce sont ces pays putschistes qui vont aller en union et ça va attirer l’attention d’autres pays capables d’aller dans ce sens afin qu’eux tous forment un conglomérat de pays économiques putschistes pour qu’ils puissent se donner une force et rester le plus longtemps possible, c’est ce qu’il faut éviter. Donc, la CEDEAO est dans une posture vraiment sensible. Ils ne devraient pas tenir des discours de va-t-en-guerre. La plupart des pays qui disent qu’ils vont aider la CEDEAO à mener cette guerre, si jamais l’intervention militaire arrive, le Nigéria en tant que tel avec son armée en matière de qualité et de quantité, n’arrive pas à maîtriser Bokoharam au nord du Nigéria », a fait remarquer cet ancien militaire avant de poursuivre :

« Les pays qui sont dans la démocratie comme le Sénégal qui est au bord du gouffre, qu’est ce qui prouve que dans les jours à venir qu’on ne va pas connaître un autre coup d’État ? Tous les ingrédients sont réunis pour qu’il ait ça. C’est le moment de sensibiliser Macky Sall pour lui dire de redonner la liberté à Ousmane Sonko afin que son parti n’ait pas de problème. Mais ils vont attendre jusqu’à ce que les militaires prennent leurs responsabilités, on va connaître encore d’autres formes de sanction. Donc, la CEDEAO n’a pas intérêt à prendre une posture de va-t-en-guerre, ils n’ont pas les moyens physiques et financiers d’assurer ces genres de guerres jusqu’au bout, c’est impossible. Le seul moyen pour la CEDEAO de gagner en crédibilité et en objectivité, c’est d’amener les parties prenantes au dialogue, pas à dire de quitter le pouvoir, mais de le partager pour que chacun se sente en sécurité », a-t-il suggéré.

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Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

 

 

 

 

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