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Assassinat du boulanger à Hamdallaye : « S’il n’y a rien jusqu’à demain, nous allons arrêter le travail », prévient l’Union des boulangers

L’insécurité devient de plus en plus récurrente à Conakry. Alseny Barry, âgé de 25 ans, boulanger de profession a été assassiné par, dit-on, des gendarmes dans la nuit du lundi à hier mardi devant son lieu de travail à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma.

Cet énième assassinat de boulangers indigne l’Union nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée. Elhadj Alpha Oumar Sacko, président de cette organisation déplore que malgré leurs appels incessants, les autorités ne pensent pas à la sécurité des boulangers qui travaillent la nuit.

« Nous avons alerté, nous avons écrit. Nous avons des papiers qui étaient au ministère de la sécurité et à notre ministère de culture, du tourisme et de l’artisanat. On a beaucoup informé, sensibilisé. Il y a un boulanger qui a été tué à Entag l’année passée, en même temps à la Cimenterie, à Enco5… Nous avons alerté mais je crois bien jusqu’à présent ça se poursuit. Il y a six boulangeries qui sont alignées, ils ont dépassé trois et à la quatrième, ils sont venus tirés sur le monsieur qui était assis en train de manger parce qu’il était fini de mélanger la patte (la farine) », a-t-il déploré ce mercredi chez nos confrères de Cavi Medias dans l’émission « Scanner ».

Si rien n’est fait ces jours-ci pour mettre la lumière sur cet assassinat, prévient le président de l’Union nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée, ils n’excluent pas de fermer toutes les boulangeries de Guinée et arrêter de travailler.

« Je crois que ceux qui étaient là-bas, ils ont vu la balle, le numéro du véhicule, tout le monde a vu. Donc ici, je ne pense pas si le gouvernement veut faire une enquête, ça sera difficile. C’est pour cela on a dit on les attend hier, aujourd’hui et demain. S’il n’y a pas de suite, nous on ne peut pas sortir sur la route pour manifester, mais on arrête le travail jusqu’à ce qu’ils nous dise qui a tué le petit. Et si on arrête, c’est toute la République, pas seulement à Conakry. (…) Nous allons rester derrière notre ministère, s’il n’y a rien jusqu’à demain, nous allons arrêter le travail. Parce qu’on ne peut pas rester à travailler la nuit et que les gens viennent nous tué dans notre nuit de travail », a dit Elhadj Alpha Oumar Sacko.

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A noter qu’aucune communication officielle n’a été pour le moment faite par les autorités judiciaires sur cet assassinat du jeune boulanger.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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