Depuis plusieurs années, le grand hôtel de l’indépendance de Guinée, connu sous le nom «Novotel» est dans un état de dégradation très poussé. Malgré le changement de régime, cet établissement hôtelier qui est le témoin de l’histoire de la Guinée reste dans un piteux état.
Interrogé dans l’émission «On fait le point» sur la télévision nationale, sur la relance du grand hôtel de l’indépendance «Novotel» ce mardi, 11 février 2025, Moussa Moïse Sylla, ministre de la culture, du tourisme et l’artisanat a rappelé que l’État guinéen a signé en 2019, une convention avec une société sud-africaine pour la relance de Novotel qui n’a malheureusement pas respecté la clause de la convention.
«Parlant du grand hôtel de l’indépendance: c’est une convention qui a été signée en 2019 entre l’État guinéen et une société sud-africaine. C’est une convention qui a été signée je dirai à l’arracher entre guillemets parce que le ministère du tourisme n’a pas temps nécessaire pour faire travailler ses techniciens sur les différents paramètres de cette convention. À la va-vite cela a été signé. Donc, 2019, la convention prévoyait la réhabilitation du grand hôtel de l’indépendance qui est un patrimoine national qui a vu passer plusieurs régimes dans notre qui est témoin de l’histoire de notre pays. Donc, cette convocation prévoyait la réhabilitation de hôtel existant, elle prévoyait la construction d’une tour de 18 étages, l’aménagement d’une plage et une marienat puisque l’emplacement, c’est au kilomètre zéro de la République de Guinée et qui fait face aux îles de loos. La deuxième composante de cette convention est également l’hôtel Bel air du côté de Boffa. Vous comprendrez que un peu c’est un projet fantomatique, énorme qui était beaucoup plus dans le registre de l’imaginaire que du réel», a-t-il souligné.
Et de poursuivre: «Le projet donc a eu mal à démarrer. Le représentant local qui était là n’a pas pu faire démarrer mes travaux. Nous avons été contraint après plusieurs réunions et en respectant toutes les procédures, demander la résiliation de la convention. Une décision qui a été prise en conseils des ministres. Donc, c’est une décision gouvernementale. Le constat c’est que le grand hôtel de l’indépendance, la vente qu’on attribue à la société sud-africaine, il y avait les meubles, des groupes électrogènes. Bref, tout qu’il fallait pour au moins accueillir un certain type de visiteurs, un certain type de client,mais l’hôtel a été entre 2019 jusqu’à ce qu’on reprenne les choses en main, il a été complètement dépouillé de ce qui avait comme existant alors que les travaux n’ont pas démarré. Donc, nous avons parallèlement à cela, engagé une procédure judiciaire pour que l’État soit rétabli dans ces droits», a déclaré le ministre du tourisme.
Pour relancer le grand hôtel de l’indépendance, le ministre en charge de la culture, du tourisme et de l’artisanat a annoncé la mise en place d’un programme pour attirer de nouveaux investisseurs.
“Mais, nous avons aussi mis en place un programme pour attirer de nouveaux investisseurs, mais étant plus prudent dans les différentes offres, de manifestation d’intérêt pour regard de ce patrimoine, pour regarder chaque demande afin de nous s’assurer de plusieurs paramètres. Que celui qui manifeste le désir de reprendre le grand hôtel de l’indépendance, qu’il ait la capacité financière et technique d’avoir ce contrat. Ensuite, que le domaine de hôtellerie soit son métier de cœur. C’est pourquoi le processus n’est pas aisé parce que ce n’est pas un financement sur le budget national de développement. L’État s’est engagé dans la gestion des infrastructures hôtelières depuis des années. C’est en partenariat avec le secteur privé que nous allons relancer le grand hôtel de l’indépendance. Nous avons eu plusieurs offres, des chinois, des turcs, des emiratis, nous sommes entrain de les étudier et en fonction des critères dont je viens de citer tantôt pour éviter de commettre les mêmes erreurs du passé. Nous allons pouvoir contractualiser avec un repreneur sérieux qui aura toutes les capacité de relancer le grand hôtel de l’indépendance”, a t-il martelé.
Mohamed 2 Camara pour Siaminfos