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Restriction des libertés: Quand on fait pire que Alpha Condé (Par Mohamed Cissé)

L’on se demande pourquoi donc le coup d’État. À la télévision nationale le 05 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya s’est montré comme un sauveur venu délivrer la Guinée du karma dont elle a souffert depuis plus de 10 ans. Malheureusement, il fallait attendre quelques mois pour voir le vrai visage d’une jeunesse au sommet de l’État. Les premiers discours sont jetés dans les poubelles, les erreurs et fautes qui n’ont jamais été commises, quoi qu’on dise du régime défunt, ont pris le contrôle sur les déclarations rassurantes tenues sur les ondes des médias d’État, le palais est ouvert à ceux qui sont accusés d’avoir trompé Alpha Condé, les amis véridiques sont écartés, les faucons sont sollicités…, vraisemblement c’est l’image que présente la junte militaire en Guinée.

Alors que le colonel Mamadi Doumbouya a promis que personne ne tombera lors des manifestations, le peuple vit le contraire. Hélas un bilan triste, désolant et humiliant de plus d’une vingtaine de jeunes décédés à la fleur de l’âge passe sous silence. Aucune communication, aucune enquête. Pourtant, ces victimes n’ont usé qu’un droit, celui de manifester comme reconnu dans la charte de la transition sur laquelle le chef de l’État a juré de respecter. C’est malheureux.

Comme si tout ça ne suffisait pas, on s’en prend à la presse. Des sites d’informations restreints, l’internet manipulé, les installations de Sabari FM brigandées par des agents en complicité avec l’ARPT, des journalistes agressés par des militaires, voilà ce qu’on fait de la liberté d’expression en Guinée. Il est donc grand temps que l’opinion nationale et internationale soient informées des dérives de la junte guinéenne qui tente par tous les moyens de restreindre la liberté d’expression afin de s’éterniser au pouvoir. Les associations de presse, le syndicat, toutes les structures devraient hausser le ton pour dénoncer ces actes qui viennent saper tout le combat mené contre vents et marrés par nos devanciers pour l’instauration de la liberté d’expression. N’oublions pas ceci: L’injustice ne produit que trois choses : la rébellion, la révolte et la révolution.

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Par Mohamed Cissé, journaliste.

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