Rencontre des enseignants contractuels avec Guillaume Hawing : « Sans les arriérés, il n’y aura pas de cours »
« Sans les arriérés de salaire, il n’y aura pas de cours la rentrée prochaine>>. Ce mot d’ordre reste le même chez les enseignants contractuels de Guinée. Ce, malgré la rencontre qu’ils ont eu ce mardi, 19 septembre avec le ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation qui les a rassuré sur un certain nombre de points, notamment le niveau d’avancement de l’authentification des diplômes. Chose qui les amène d’ailleurs à surseoir à la manifestation projetée le lundi à venir, selon Moussa Doré, président du collectif des enseignants professionnels, membre de la délégation.
Ce qui est sûr, les sit-in organisés devant les DPE et Mairies par les enseignants contractuels le 18 septembre dernier, n’ont pas permis d’atteindre l’objectif final qui est le paiement des 9 mois d’arriérés de salaire. Mais, ces manifestations ont quand même forcé l’urgence chez le ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation qui à sollicité une rencontre avec les représentants de ces enseignants en colère. Sur la question relative à leur intégration à la fonction publique, il a été question pour Guillaume Hawing de se montrer assez convainquant pour freiner l’allure que prennent ces manifestations à l’approche de la rentrée des classes.
« On avait prévu de reprendre les manifestations dès lundi prochain mais hier mardi, on a été appelés par le ministre Hawing qui nous a montré quelques résultats des travaux qui sont effectués. Donc le lundi, on doit aller pour la projection de la liste des contractuels authentifiée cette année. C’est ce qui nous pousse à surseoir à la manifestation du lundi, pour voir ce que ça va donner comme résultat », explique Moussa Doré.
Concernant le paiement des arriérés de salaire et des primes d’incitation, notre interlocuteur indique que le gouvernement n’a aucun plan escompté.
« On nous a dit que l’Etat va faire un communiqué d’ici la fin de ce mois pour payer les arriérés de façon graduelle. Donc nous allons nous retrouver avec les collègues à la base afin de décider ce que nous devons faire. Mais ce qui reste clair, sans les arriérés, il n’y aura pas de cours, c’est une décision non-négociable. On a été bernés par l’Etat et on ne va jamais accepté que l’on continue sur la même lancée. Si la base décide la poursuite des manifestations, nous allons poursuivre les sit-in jusqu’à l’obtention de gain de cause », a-t-il martelé au micro de Siaminfos.com.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com