An 1 du procès massacre du 28 sept: « Cela nous donne espoir qu’au sortir, il obéira au respect d’un procès juste et équitable »(Kaly Diallo)
Cela fait un an ce jeudi, 28 septembre 2023 que le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est ouvert à Conakry. 12 mois après l’ouverture de ce procès l’heure est pour les défenseurs des droits de l’homme de faire le bilan. C’est le cas de Mamadou Kaly Diallo, responsable de la démocratie sans violences, baïonnette intelligente, qui se souvient encore de ce jour où 157 Guinéens avaient été tués au stade de Conakry.
Interrogé par un reporter de Siaminfos.com, l’activiste des droits de l’homme a martelé que « c’est une date à laquelle, les citoyens guinéens sont sortis librement pour exprimer leurs opinions conforment à la déclaration universelle des droits de l’homme. Malheureusement, c’est une manifestation qui fut sévèrement réprimée et qui avait déjà abouti à des commissions de crime contre l’humanité. Selon le rapport de la commission d’enquête indépendante, au moins 157 citoyens, compatriotes guinéens avaient été assassinés, plus d’une centaine de femmes violées et jusqu’à présent de nombreuses personnes portées disparues. C’est une date de tristesse, de désolation et d’indignation », a-t-il regretté.
Cependant l’activiste des droits de l’homme salue l’ouverture du procès dans cette affaire.
« Nous avons salué l’ouverture de ce procès, parce que nous l’avons tant attendu. Il y a eu une volonté exprimée et nous avons tous salué cette volonté. Depuis un an jour pour jour, nous saluons la position du tribunal vis-à-vis de ce procès. Nous saluons également le respect du principe de la présomption d’innocence. Cela nous donne espoir qu’au sortir, il obéira au respect d’un procès juste et équitable. Ce qui veut dire qu’aucun innocent s’il est dans le box des accusés, ne sera condamné et qu’aucun coupable ne sera libéré », dit-il.
Tout de même, Mamadou Kaly Diallo reste sur sa faim quant à la prise en charge des victimes de la part de l’Etat.
« Ne restez pas sans savoir qu’il y a jusqu’à présent des victimes en situation de santé très difficile et qui méritent d’être prises en charge. Ensuite, sur le plan psychologique, beaucoup de femmes avaient été rejetées par leurs maris du fait de viol, d’autres ont même contracté des maladies infectieuses. Il n’y a eu aucune prise en charge et aucun accompagnement de l’Etat », a-t-il déploré.
Ce procès qualifié d’historique, doit reprendre le 03 octobre prochain après un mois de pause.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com