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Aliou Bah: « Réduire la question électorale à l’envie des politiques à vouloir conquérir et exercer le pouvoir, relève de l’ignorance… »

Depuis un bon moment, de nombreux acteurs sociopolitiques guinéens ne cessent de réclamer la fin de la transition guinéenne à travers l’organisation des différents scrutins. Cependant, certains souhaitent que les militaires continuent à gouverner le pays en suggérant au chef de la junte guinéenne de se porter candidat à la prochaine présidentielle. En effet, c’est la position de ces derniers qui irrite le président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL).

Aliou Bah estime que « c’est dommage de constater que certaines personnes soutiennent le fait que les élections ne soient pas une priorité de la transition. Naïvement, celles-ci pensent faire mal aux compétiteurs qui sont les politiques, alors qu’elles ne se rendent pas compte qu’elles renoncent ainsi à leur droit de choisir. En fait, réduire la question électorale à l’envie des politiques à vouloir conquérir et exercer le pouvoir, relève de l’ignorance, du manque de maturité et parfois de la haine maladive. Une élection politique est avant tout citoyenne, dans la mesure où elle est destinée à donner l’opportunité à chacun d’exprimer un choix qui est celui d’approuver ou de désapprouver, à l’aide d’un bulletin, un candidat ou un programme. C’est aussi le seul moment de la vie d’un pays où tous les citoyens se valent en droit de décision », fait remarquer le politique avant de poursuivre :

« Alors ne pas vouloir la tenue d’une élection revient à décider de ne pas avoir son mot a dire. Qui peut se donner le mandat de représenter un majeur dans l’expression de son choix ? À moins qu’on ne pense que des dirigeants non élus soient plus intelligents et mieux qualifiés pour le faire à notre place à travers la confiscation autoritaire du pouvoir. Dans une société progressiste, le vote est le droit le plus important car il signifie que chaque avis compte dans la détermination et la conduite de l’avenir du vivre ensemble. Ne pas en faire une priorité revient donc à se faire du mal soi-même », estime-t-il avant de conclure :

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« Ensuite, c’est un mépris pour les sacrifices consentis pour son instauration comme système participatif à la gouvernance. Il faut tout de même préciser que lorsqu’on perd confiance au processus ou on n’a pas l’habitude de faire compter son avis et ses droits élémentaires dans le cadre social, il est très difficile de mesurer l’importance et la signification du vote à l’échelle politique. Comme quoi, la cellule familiale est le premier cadre de construction de l’esprit du vivre ensemble. Évidemment, le comportement et les ambitions de chaque individu reflètent son éducation sociale avant tout le reste. »

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

Tél. : 627 56 46 67

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

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