Boycott du procès du 28 septembre par les avocats : « Il faut éviter d’aller vers les invectives dans la presse », conseille Me Amadou DS Bah
Les avocats ont brillé par leur absence ce lundi, 5 juin 2023, à l’audience du procès du 28 septembre 2009. En cause, ils réclament au département de la Justice l’aide juridictionnelle et l’amélioration de leurs conditions de travail. Pour Me Alpha Amadou DS Bah, un des avocats de la partie civile, ce bras de fer consiste à faire du tort aux victimes.
D’entrée, il a tenu à apporter des précisions par la présence de la partie à la dernière audience : « J’avais un message très important à passer, surtout à l’endroit des parties civiles parce qu’il y avait une manipulation qui était orchestrée contre ma personne et contre la personne des avocats des parties civiles parce qu’ils étaient dans la dynamique de créer une division au sein des collectifs des avocats. Donc, moi je tenais à comparaître parce qu’on avait dit à ces victimes que ma présence seule ou celle des avocats des parties civiles suffirait seule à faire tenir le procès. Ce qui est archi faux. Nous avons tenu à expliquer à toutes les personnes par exemple qui m’ont appelé, j’ai tenu à leur expliquer individuellement. Puisque les victimes ne comprenaient pas, j’ai pris la responsabilité sur moi de venir à la barre, expliquer la raison pour laquelle l’audience ne peut pas se tenir à l’absence de la défense. Donc, prétendre que l’audience pouvait se tenir à la seule présence des avocats de la partie civile, était faux », a-t-il démenti avant de poursuivre :
« Mais il fallait venir le dire publiquement, parce qu’il y avait des victimes dans la salle qui ne comprenaient pas pour quelle raison le procès était suspendu. J’ai aussi indiqué à la face du monde que si ce procès là s’arrêtait, ça ne serait pas la faute des avocats des parties civiles, parce qu’il faut comprendre que depuis 13 ans nous attendons ce procès. Nous n’avons aucun intérêt à ce que ce procès s’arrête. Mais s’il y a des problèmes au niveau de l’ensemble des avocats concernant cette aide juridictionnelle et l’amélioration des conditions de travail, il est de la responsabilité du département de s’occuper de cette situation, éviter d’aller vers les invectives dans la presse, rapprocher les parties afin de trouver une solution », a-t-il indiqué avant de faire une précision :
« Toutes les organisations qui nous accompagnent au niveau de la partie civile, m’ont interpellé personnellement pour m’inviter à l’audience parce qu’il ne faudrait pas que demain, cela soit imputé sur la responsabilité des organisations qui nous accompagnent. Il est important qu’il ait le dialogue ».
Mohamed Lamine Souaré pour siminfos.com