Le lundi, 29 janvier 2024, le ministre d’État, ministre de la Justice et des droits de l’homme a fait des injonctions aux fins de poursuites judiciaires contre 33 directeurs des affaires administratives et financières (DAAF) de certains départements ministériels, mais aussi des établissements publics à caractère administratif pour corruption et détournement de fonds.
Interrogé sur la question par un de nos reporters, Dr Abdoulaye Diallo, président du MSD voit cette démarche comme une sorte de populisme.
« Dans une gestion, il revient au gouvernement de vérifier le travail des fonctionnaires de l’État. Mais malheureusement en Guinée, tout est théâtral, tout est ostentatoire. Si vraiment les arguments sont fondés, qu’ils le fassent, c’est une bonne chose. Mais y a tellement de choses qui se passent actuellement dans le pays. L’internet est coupé, les ondes sont brouillées, les journalistes sont arrêtés et poursuivis. Ça veut dire que la justice n’existe pas en Guinée. Donc ordonner des poursuites contre ces DAAF, c’est soupçonnable quand même. La justice doit faire son rôle, s’il s’avère qu’ils n’ont rien fait, qu’on les laisse tranquille », a dit notre interlocuteur avant d’ajouter:
« Lui-même Charles Wright, tout le monde disait qu’il devait être remplacé parce qu’il fait mal son travail. Pendant ce temps, on l’élève au rang de ministre d’État. Ce qui veut dire que la population peut penser quelque chose mais il se trouve que le président de la transition l’apprécie », a indiqué Dr Abdoulaye Diallo.
Ibrahima CAMARA pour siamimfos.com