Après quelques semaines de renvoi, le procès dans l’affaire ministère public et l’Etat guinéen contre Dr Mohamed Diané s’est poursuivi ce lundi, 08 mai 2023 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
A l’audience du jour, les débats étaient axés autour de la commission d’office d’avocats par la Cour en faveur de l’ancien ministre de la Défense nationale après le retrait de ses avocats de la procédure.
Sur la question, le prévenu se dit fortement opposé à cette idée. Il dit être en mesure de trouver d’autres avocats si ses avocats choisis initialement n’acceptent pas de revenir dans la procédure.
« Je ne suis même pas prêt à accepter ces avocats commis d’office, parce que je suis en mesure de trouver d’autres avocats. Si mes avocats se sont retirés, je cherche à les convaincre, s’ils n’acceptent pas de revenir, je suis en mesure de trouver d’autres avocats », a lancé Dr Diané à la barre.
En réponse, le juge Francis Kova Zoumanigui a fait savoir au prévenu que c’est son droit le plus absolu de trouver d’autres avocats :
« On vous reconnaît tous vos droits, c’est un droit élémentaire. C’est quand il n’y en a pas et qu’il n’y a aucune possibilité, c’est en ce moment qu’on trouvera d’autres avocats pour vous. On ne vous laissera pas fragile à ce point, parce que le droit à la défense est un droit élémentaire, fondamentale, constitutionnel. Ça s’impose à vous, à nous, à tout le monde. Vous êtes libre d’en choisir », a dit le président de la Cour.
Après avoir entendu tout le ministère public et la partie civile, la Cour a renvoyé l’affaire à lundi 15 mai pour la constitution d’avocats par l’ancien ministre de la Défense nationale.
Depuis la CRIEF, Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com