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Dabola : immersion dans le quotidien des citoyens de Djankala, un village qui manque presque de tout

Situé à 8 kilomètres de Djabaly Daladö, son chef-lieu de district, le secteur de Djankala souffre de quelques problèmes qui entravent son épanouissement. Interrogé par notre correspondant basé à Faranah, Iyah Mamady Fofana, le chef de ce secteur a énuméré ces problèmes auxquels lui et ses populations sont confrontés.

« Notre secteur s’agrandit en espace et en population. Actuellement, la population s’élève à plus de 1400 habitants. Cette population n’a aucune structure sanitaire. Quand nous tombons malade, par manque de poste de santé, nous nous contentons de la pharmacopée ou se diriger à Badikö qui est à plusieurs kilomètres d’ici. Quand les femmes doivent accoucher, nous les transportons à moto pour le poste de santé de Badikö. Parfois, certaines accouchent en cours de route. Chose qui est vraiment décevant. On a deux forages ici mais le deuxième appartient à l’école. Tous les citoyens se contentent du seul forage. Quand ça tombe en panne, nous sommes obligés de consommer l’eau du puits. À cela, s’ajoute le manque de réseau téléphonique. On a besoin de communiquer avec nos parents qui sont ailleurs mais malheureusement, on n’a pas de réseau. Même si on a un cas de décès ici, nos parents ne peuvent pas nous joindre. Si nous on veut les joindre, nous sortons du village pour aller chercher le réseaux. Imaginez qu’une situation indésirable tombe la nuit. Sur le plan religieux, on avait entamé le problème de Mosquée. Un fils ressortissant nous a appuyés mais cette Mosquée n’est pas totalement achevée d’abord. Nous avons fourni l’effort qu’ on pouvait mais il reste encore. Pour ce qui est du cas de la route, on n’en parle pas. Nous souffrons énormément pour la circulation », a-t-il indiqué.

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Poursuivant son intervention, ce chef secteur a lancé un appel au gouvernement et aux personnes de bonne volonté.

« Nous sollicitons auprès du gouvernement et les personnes de bonne volonté de nous aider à avoir le réseau téléphonique, le poste de santé, un forage, tenir compte de notre population et nous ériger en district, achever notre Mosquée », a-t-il lancé.

Considéré comme l’un des poumons économiques de la sous préfecture de Banko, le secteur de Djankala attire bon nombre de visiteurs à cause de son urbanisation, mais aussi de ses productions agricoles et animales.

 

Faranah, Fanta Lancinet Keita pour Siaminfos.com

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