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Déferlement humain sur Conakry : comment Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG et cie ont été arrêtés?

Le torchon brûle de plus en plus entre la presse privée et la junte guinéenne. Après l’arrestation de 9 journalistes qui ont été libérés après, le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée (SPPG), en compagnie de trois autres membres de ladite structure, ont été mis aux arrêts vendredi, 19 janvier 2024. Quelques heures après, ces derniers ont été libérés mais Sékou Jamal Pendessa a passé la nuit à la Brigade de recherche de Kipé.

Interrogé par notre rédaction ce samedi, 20 janvier 2024, Amadou Oury Barry, membre du SPPG et directeur de publication de Siaminfos.com, est revenu sur les circonstances de leur arrestation.

« Il y a neuf de nos camarades journalistes syndicalistes qui ont été arrêtés et déférés au TPI de Dixinn. Arrivés au tribunal, le procureur a demandé à ce que le dossier soit classé sans suite. Donc, les camarades sont libres de rentrer tranquillement chez eux sans aucune procédure judiciaire. On finit, tout le monde est content, on réalise des interviews, le général Pendessa parle et Me Béa aussi, chacun s’exprime librement. Dès qu’on est sortis du tribunal, il y avait un véhicule de la gendarmerie qui nous attendait. Dès qu’on a pris le départ en allant vers la maison de la presse, le véhicule nous a suivi. Arrivés à la hauteur de Dixinn Terrasse, ils ont immobilisé notre véhicule. Ils ont demandé à ce que le général Pendessa les suive, on leur a demandé pourquoi. On leur a dit que s’ils devaient l’arrêter, il faudrait qu’ils nous présentent un mandat sinon ils n’ont pas le droit de l’arrêter. Il y a eu des tiraillements, ils l’ont envoyé dans leur véhicule, destination la brigade de recherche de Kipé », nous-a-t-il confié avant de poursuivre :

« Nous qui avons opposé résistance, avions commencé à enregistrer des audios et vidéos pour alerter la presse et l’opinion. Du coup, ils ont confisqué les téléphones, ils nous ont embarqués par la force dans le véhicule. Quand on est arrivés, c’est vers 16h qu’ils ont libéré le camarade Cissé, ils ont gardé Foulamory et moi jusqu’à 18 heures avant de nous libérer. Le camarade Pendessa y a passé la nuit. Vers 22 heures, on l’a mis en prison. On a lancé des alertes parce que quelqu’un qui était en garde à vue il était inconcevable qu’il soit mis en prison. Suite aux alertes, on est venus trouver qu’il a été sorti de prison. Nous condamnons fermement cette arrestation qui ne repose sur aucune base légale parce qu’on nous a brandi aucun document juridique prouvant qu’il devait être arrêté, on a reçu aucune plainte préalable, encore moins un mandat. On condamne fermement ces agissements des autorités, nous exigeons la libération immédiate et sans condition du général Sékou Jamal Pendessa. Le syndicat a déjà mis en alerte rouge toutes les antennes à l’intérieur du pays, nous sommes en train de travailler sur des actions fortes que nous allons mener pour mettre la pression afin que le général Pendessa soit libéré. A part ça, le mot d’ordre de libérer les médias et les réseaux sociaux reste et demeure. Ce n’est pas parce qu’on l’a arrêté que ça va faire en sorte d’arrêter le combat. Le combat que nous sommes en train de mener est un combat noble, patriotique, un combat pour le salut du peuple de Guinée tout entier parce que chacun est victime de restrictions des réseaux sociaux et de l’internet », a-t-il dénoncé.

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Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

 

 

 

 

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