Arrivé au pouvoir le 5 septembre 2021 par un coup d’État militaire, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) semble ne plus conjuguer le même verbe avec de nombreux acteurs sociopolitiques guinéens non des moindres. A en croire ces derniers, l’espoir s’est transformé en désillusion tout en laissant entendre que la junte veut s’accrocher au pouvoir. Plus loin, certains acteurs comme le président du Mouvement démocratique libéral (MoDel) révèlent de plus en plus les axes qui démontrent l’« échec » du pouvoir de Conakry.
Aliou Bah révèle trois axes : « La promesse de rectification institutionnelle du CNRD s’est réduite au culte la personnalité de son chef, à la domestication de tous les leviers du pouvoir, à l’inefficacité de l’administration, à l’instrumentation de la justice, et à la confiscation des droits et des libertés des citoyens. Le cadre macro-économique et financier se caractérise par l’informel, l’opacité de gestion, les contre-performances, la pression fiscale et la fuite des capitaux. Le cadre dit légal de la gouvernance se matérialise par la charte de la transition qui reflète le désir d’un groupe de personnes et qui n’est appliquée qu’au gré des intérêts particuliers. Tout porte à croire que la Constitution annoncée suivra le même chemin pour produire le même résultat », estime-t-il.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com