Plate-forme revendicative des enseignants contractuels : ce qu’en dit le secrétaire général de l’union régionale des travailleurs de Labé
En conférence de presse à Conakry, des organisations de la société civile composées de 11 centrales syndicales reconnues en République de Guinée, ont adressé une plate-forme revendicative aux autorités de la transition. Quelques jours après la publication de cette plate-forme, le secrétaire général de l’Union régionale des travailleurs a pris la parole pour dire ses quatre vérités aux autorités de la transition en Guinée.
Interrogé ce mardi, 25 avril 2023 par notre correspondant, Elhadj Lamine Sangaré a d’entrée décrit le calvaire des enseignants qui, selon lui, sont le dernier souci du gouvernement.
« En tant que syndicalistes, c’est une chose que nous avons accueillie à bras et à cœur ouvert. Parceque là, cette plate-forme étale effectivement la conjoncture actuelle, la vie du travailleur actuellement. S’il y a eu des améliorations au niveau des retraités ou de quelques personnes en activité, cela ne veut pas dire que tout est réglé et qu’il faut s’arrêter là. Il faut vivre la conjoncture pour réclamer les conditions meilleures et s’adapter à la conjoncture. Voilà pourquoi cette plate-forme revendicative regroupée en cinq ( 5) points dont entre autres : départ à la retraite, tracasseries policières, amélioration des conditions de vie, les primes de logement, la sécurité etc. Et toute la vie qui intéresse la vie ouvrière est incluse là dedans. Donc, c’est pour cela que tout a été passé au peigne fin et soumis maintenant aux gouvernants qui, quant à eux de convoquer comme prévu le dialogue social. Donc, la rencontre tripartite et on va discuter. Mais si on vous fait remarquer aujourd’hui, le gouvernement fait comme bon lui semble, en oubliant les partenaires sociaux. Tout ce qu’ils donnent par la main droite, ils reprennent par la main gauche. Si on parle d’emploi des jeunes, jusqu’à quand nous allons attendre? Et là, c’est des questions en suspens. Quelle que soit leur volonté de bien faire, s’ils ne font pas avec les partenaires sociaux, c’est dire qu’ils sont contre les partenaires sociaux. Si vous regardez au niveau du transport, les 60 points qu’ils ont envoyés, une voiture qui dure toute l’année n’a pas deux millions de recettes est réclamée de payer un permis à 1 million 500 000 gnf, une carte grise à un million. Mais, il faut qu’ils écoutent et qu’on regarde ensemble ce qui est bon pour le pays. La classe ouvrière est pour le développement », a indiqué Elhadj Lamine Sangaré avant d’envoyer un message aux autorités.
« Au cas où les gouvernants seront insensibles à cela, nous allons utiliser les voies et moyens légaux. Cela peut aller jusqu’à une grève. Si vous n’écoutez pas les partenaires sociaux, c’est pour dire qu’il n’y aura pas de paix. Et nous sommes tous conscients aujourd’hui à voir les différents chantiers entamés par ci et par là par le CNRD, on dira que c’est bon. Mais est-ce que ceux là qui doivent accompagner cela sont dans les mêmes conditions de bien les accompagner? Les chantiers, c’est bon mais est-ce que ceux qui doivent veiller aux chantiers est-ce qu’ils sont dans les conditions de le faire? Donc, il faut se poser toutes ces questions là pour vraiment bien apprécier la chose. Nous ne negligeons pas ce qu’ils veulent mais ils peuvent pas faire ça sans nous. Il faut qu’il dialogue avec nous bien qu’ils soient des militaires et que ce ne sont pas des Japonais envoyés en Guinée », a fait savoir le syndicaliste.
Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com