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Dr Dansa Kourouma aux partenaires de la Francophonie : « A quoi sert honnêtement d’organiser des élections où les mêmes sont les gagnants ? »

En début de semaine, le président du Conseil national de la transition a pris part à la réunion de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), à Luxembourg. Dr Dansa Kourouma qui a représenté la Guinée à cette réunion de deux jours, a mis l’occasion à profit pour aborder plusieurs sujets brûlants du pays. Du motif du coup d’État du 5 septembre 2021 à l’épineuse question relative au retour à l’ordre constitutionnel, le président de l’organe législatif de la transition a fait une invite aux partenaires parlementaires de la Francophonie.

« Dois-je encore rappeler la particularité de circonstance et de motivation qui a commandé à amener l’armée guinéenne à répondre aux cris de cœur et sollicitations de la population, notamment de la classe politique. Ce sursaut citoyen a contribué à arrêter la répression des civiles, à stopper la continuation d’un 3ème mandat présidentiel illégitime et inconstitutionnel imposé au peuple au prix : de violents abus des droits de l’homme et surtout un bradage systématique des ressources nationales pour financer cette farce électorale et surtout de l’accroissement de la paupérisation des citoyens. Au regard de notre histoire, l’enjeu principal de la transition est la réunion de toutes les conditions pour le passage d’une transition politique (retour à l’ordre constitutionnel) vers une une transition démocratique, celle qui permettra, à travers la solidarité et le dynamisme des institutions, une meilleure prise en charge des aspirations du peuple. Une réponse donc aux défis majeurs du pays en termes de conditions humaines de santé, de logement, d’éducation, de travail, etc.. C’est le sens de la démocratie substantielle qui est la continuité et la finalité ultime de la démocratie procédurale qui se résume quant à elle aux simples élections, mais surtout les présidentielles », a soutenu Dansa Kourouma.

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Par ailleurs, il a soutenu l’idée selon laquelle il ne sert à rien d’organiser des élections avec des lendemains incertains pour le pays : « Chers partenaires, à quoi sert honnêtement d’organiser des élections où les mêmes sont les gagnants ? Des élections à des coûts très élevés et dont les lendemains sont soldés par la dictature ou des coups d’État. Pour y arriver, il faut des institutions fortes, bâties sur des fondements propres et authentiques. Institutions au rang desquelles celles qui administrent la justice et protègent l’indépendance des juridictions et des magistrats. Dans cette perspective la Constitution se positionne comme un fondement inéluctable en tant que texte fondateur de la République et le socle du contrat social », a déclaré le président du CNT, Dansa Kourouma.

 

Abdourahmane Diallo pour Siaminfos.com

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