Droits de l’homme: « Ces quatre dernières années, la Guinée n’a ratifié aucune convention, aucun traité international »
Depuis 2020, la Guinée n’a ratifié aucun traité international en termes de respect des droits humains, selon des activistes des droits de l’homme. Pourtant, la question reste une préoccupation dans le pays. C’est la révélation faite par Souleymane Sow du bureau Amnesty Guinée. Dans le cadre donc du 4e cycle de l’Examen périodique universel de la Guinée devant le Conseil des droits de l’homme, cet acteur sollicite la mise en œuvre des recommandations faites par les ONG de défense des droits de l’homme.
La dernière fois que la Guinée a été soumise au Conseil des droits de l’homme, date de 2020. Le pays avait reçu 213 recommandations, dont 203 acceptées. Pour l’heure, seulement 10 ont été mises en œuvre.
« Ces recommandations sont classées par thème : droits civils et politiques, et, bien sûr, liberté d’expression et liberté de la presse. Nous abordons évidemment le cas des décès en prison, la torture, ainsi que celui des disparitions forcées.
Comme vous le savez, au moins trois personnes sont aujourd’hui contraintes de disparaître. Il s’agit de Foniké Menguè, Billo Bah et du journaliste Habib Marouane. Il y a aussi les problèmes miniers, comme vous le savez, avec ce fameux projet Simandou, avec ses impacts, bien sûr, sur les populations touchées, mais aussi sur l’environnement. Nous abordons également dans ce rapport les questions relatives aux femmes, leurs droits, notamment le viol, le mariage précoce, et toujours le MGF, ainsi que le droit à l’éducation des enfants et aux soins de santé primaires. Et, bien sûr, la justice aussi. Il y en a beaucoup ; il y a eu une bonne dizaine, voire une quinzaine de recommandations en 2020 pour que la Guinée puisse ratifier des conventions et des traités internationaux », a fait savoir Souleymane Sow, qui ajoute ceci :
« Malheureusement, ces quatre dernières années, la Guinée n’a ratifié aucune convention, aucun traité international.
Il est donc temps d’intervenir en Guinée, non seulement pour ratifier ces conventions, mais aussi pour respecter, mettre en œuvre, accepter, appliquer les recommandations qui ont été attribuées à la Guinée », a-t-il révélé.
Pour une question de résultat dans le combat pour la défense des droits humains, selon Souleymane Sow, la Guinée doit accepter de faire le point sur toutes les recommandations faites par les organisations de défense des droits de l’homme.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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