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Faranah : La mort d’un jeune dans le fleuve Niger met la ville en ébullition 

Depuis la soirée du mardi, un bras de fer oppose les forces de sécurité aux jeunes manifestants, à cause de la mort d’un jeune du quartier Tonkolonko. Les manifestants pointent un doigt accusateur à la Brigade Anti Criminalité qui, selon eux, sont responsables de la mort de ce jeune. Durant la nuit du mardi, des jeunes ont tenté de s’attaquer à la base de cette unité, mais ils ont été repoussés par la force mixte composée de la police et la gendarmerie.

Face à cette situation, le maire a invité la population au calme et à la retenue. Pendant que les pêcheurs (somono) étaient à la recherche du corps de la victime ce mercredi, les échauffourées ont repris entre les forces de l’ordre et ce groupe de jeunes. Ces jeunes manifestants ont non seulement barricadé l’accès au pont du fleuve Niger qui est l’entrée principale de la ville de Faranah, ils ont aussi semé le trouble dans la ville avant en brûlant les pneus et autres objets usés dans les rues de la ville. L’usage du gaz lacrymogène dans plusieurs parties du centre-ville a effrayé les élèves dans plusieurs écoles, qui ont fini par abandonner les cours.

Du collège 2, en passant par le collège Niger et le lycée-collège Franco arabe jusqu’à l’école primaire Amilcar Cabral, les classes ont été abandonnées par les élèves. Quant aux parents d’élèves, ils sont venus retirer leurs enfants dans les écoles.

Les agents de santé et malades de l’hôpital régional étaient aussi tombés dans la psychose. Au marché central, tout le monde est rentré chez lui.

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Pendant ce temps, les sapeurs pompiers de la protection civile passent dans les rues pour tenter d’éteindre le feu.

Pour le bilan, un gendarme a été blessé et admis au service des urgences de l’hôpital régional. Plusieurs autres jeunes ont été interpellés, a t-on appris sur le terrain.

Dans plusieurs quartiers de la ville, les coups de gaz lacrymogène qui retentissaient, plongeaient la population dans une psychose totale.

Pour le moment, les deux parties se réservent de tout commentaire.

Prenant la situation à bras le corps, le Gouverneur de Faranah, Boundouka Condé s’est adressé à la population sur les antennes de la Radio Rurale.

« C’est avec un cœur meurtri que je m’adresse à la population de Faranah. Ce qui s’est passé est regrettable, mais c’est fait du destin. Au nom de toutes les autorités de la place, j’adresse les condoléances les plus attristées à la famille éplorée et à toute la population de Faranah. Déjà, les enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités afin que la justice puisse agir en fonction de la loi. Ne nous rendons pas justice! Seul le tribunal a le mandat d’enquêter et de juger les faits pour mieux agir. Faranah est notre bien commun. Nous devons l’entretenir et le protéger contre tout agissement de nature à saper l’unité, la fraternité et la cohésion qui règnent entre nous. J’en appelle la population au calme. Laissons la justice faire son travail », a lancé le gouverneur.

 

Faranah, Fanta Lancinet Keita pour Siaminfos.com

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