La décision de radiation du Col. Mamadou Alpha Barry va être attaquée : « sa condamnation n’est pas encore définitive » (avocat)
Dans un arrêté ministériel en date du 15 mars 2023, le Ministre de la défense nationale a procédé à la radiation dans l’armée guinéenne, de 27 militaires qui sont condamnés pour des délits ou des crimes. Parmi eux, figure le Colonel Mamadou Alpha Barry, ancien porte-parole de la gendarmerie nationale.
Sauf que cette décision de radiation interviendrait au moment où la procédure concernant le Colonel Mamadou Alpha Barry est encore pendante devant la Cour suprême qui n’a toujours pas rendu sa décision finale.
« Dans ce dossier, depuis 2020, nous sommes partis de surprise en surprise. Hier tard dans l’après-midi, j’ai vu cet arrêté sur les réseaux sociaux. En ce qui concerne mon client, le Colonel Mamadou Alpha Barry, il a été précipitamment radié, il a été radié avant la fin de la procédure. Parce qu’en réalité, depuis le 07 juin 2021, le pourvoi est pendant devant la Cour suprême. Sa condamnation n’est pas encore définitive. Et l’article 37 qui sert de base à cet arrêté indique bien que la décision de radiation est entreprise sur la base des décisions de justice rendues par les tribunaux militaires. Et l’article précise que cette radiation qui est une mesure extrême ne peut intervenir qu’après que la décision soit passée en force de chose jugée, c’est-à-dire dire qu’aucune voie de recours ne soit contre la décision, que la décision soit définitive. Hors, dans ce cas d’espèce, nous sommes bel et bien dans la procédure encore devant la Cour suprême », a laissé entendre Maître Salifou Béavogui.
C’est pourquoi, l’avocat de l’ancien porte-parole de la gendarmerie nationale se dit prêt à attaquer cette décision de radiation de son client dès ce lundi devant la chambre administrative de la Cour suprême.
« En ce qui concerne le Colonel Mamadou Alpha Barry, rien n’est à craindre. Ce matin déjà, nous sommes sur le chemin pour la Cour suprême, nous sommes en train de prendre les formalités. Comme nous sommes dans un État de droit et c’est une décision administrative, nous allons l’attaquer tout bonnement devant la Cour suprême », a déclaré Maître Salifou Béavogui.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour Siaminfos.com