Passe d’armes entre le PM Goumou et Charles Wright: « Le Premier ministre a le droit de rappeler à l’ordre n’importe quel ministre »
Le conseiller politique du président de l’UFDG et ex-président de la délégation spéciale de Kindia s’est exprimé ce mercredi, 14 février sur le bras de fer qui oppose le Premier ministre Dr Bernard Goumou à Charles Wright, ministre de la Justice. En effet, depuis près de 72 heures, on assiste une passe d’armes entre le Premier ministre Dr Bernard Goumou et le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright. Des contradictions nées des injonctions aux fins de poursuites judiciaires jugées de trop de la part du Garde des Sceaux.
A en croire Abdoulaye Bah, le Premier ministre est bien dans son rôle de rappeler Charles Wright à l’ordre.
« Ça fait trop d’injonctions venant de Charles Wright. Ça frôle un peu la comédie, ça s’aparante à la diverssion. On a l’impression que Monsieur le ministre tenterait d’amener les gens sur des pistes pour pouvoir cacher d’autres pistes plus importantes. Pour mémoire d’homme, quand il était procureur général, il avait engagé beaucoup d’injonctions. Et quand il a pris fonction, il en a fait autant. Et c’est pourquoi, je rejoins le Premier ministre Dr Bernard Goumou, qui dit que personnellement , officiellement, il l’avait saisi mais il n’a pas eu des nouvelles de ces anciennes injonctions. L’administration, ce n’est pas de la plaisanterie. Quand vous décidez d’engager une action surtout en justice, vous devez être fondé sur les faits, la personne, la loi qui a prévu ça antérieurement. Parce que la loi doit être antérieure aux faits commis. Vous avez donc les enquêtes, vous avez le jugement et vous avez la sentence. Monsieur le ministre est censé savoir cela.
Donc, ça fait trop de brouhahas dans la cité et cela ne fait pas honneur au gouvernement guinéen. Et, ça n’honore pas la Guinée en tant qu’État, surtout le ministère de la Justice. Donc, en tant que citoyen guinéen, j’ai honte tout simplement de voir des acrobaties et des décisions prématurées et ces contre décisions au sommet de l’État guinéen. Je pense que je ne suis pas le seul qui suis touché par ces contradictions au plus haut sommet de l’État. C’est un problème d’expertise », a-t-il laissé entendre avant de continuer:
« Lorsque vous savez ce que vous devez faire, vous devez pouvoir le faire selon les règles de l’art. Et que vos actions ne souffrent d’aucune ambiguïté. L’État guinéen a à son sommet, des personnes qui n’ont pas été formées pour exercer les hautes fonctions politiques et administratives. C’est un problème de ressources humaines. Chacun devrait savoir ce que sa feuille de route prévoit et ce que la loi prévoit dans son domaine. Mais le Premier ministre a le droit de rappeler à l’ordre n’importe quel ministre relevant de son gouvernement », a conclu l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia.
Kindia, Sam Diallo pour Siaminfos.com