La bataille par médias interposés entre le camp d’Ousmane Gaoual Diallo et celui de Cellou Dalein Diallo semble être loin de connaître son épilogue. Alors que la justice a ordonné la suspension de la tenue prochaine du congrès de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le président du Cercle des amis de Gaoual (CERAG) estime que la démocratie bat de l’ail aujourd’hui au sein dudit parti.
Pr Lamarana Petty Diallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, brandit plusieurs éléments de preuves.
« La démocratie est en sursis au sein de l’UFDG. Il y a une note interne en vue de la préparation du congrès de l’UFDG du 29 au 30 avril, qui supprime toute idée de débat et de vote au sein du parti. Si cela s’applique, il n’y aura plus de démocratie au sein de l’UFDG. Il y a des éléments clairs tangibles qui montrent que le président et certains élus auront la toute puissance dans ce parti. Il s’agit de la suppression pure et simple de 40 postes de secrétaires nationaux contenus dans les statuts. Dans ce qui est envisagé et qui devrait être soumis aux militants et nous espérons que notre intervention empêchera que cela ne soit, il est écrit ceci. Le président du parti nomme le vice-président et le secrétaire exécutif en chef, il nomme également les membres du bureau politique (…). Ça veut dire qu’il n’y a plus de suffrage universel au sein du parti, il n’y a plus de vote », dénonce-t-il avant de poursuivre:
« Il y a un autre élément, il s’agit de créer par le président, un secrétariat exécutif ou permanent, dirigé par un secrétaire exécutif en chef avec rang de vice-président. Il sera chargé d’assurer la gestion des activités opérationnelles courantes du parti dont notamment l’interface entre la direction nationale, les fédérations et les organes nationaux des organisations spéciales du parti (…). Non seulement notre congrès est une question de survie pour l’UFDG, mais aussi il met fin au culte de la personnalité parce que lorsqu’un parti politique ne procède plus au vote, il n’a qu’à se transformer en monarchie, nous ne voulons pas de ça. Nous ne voulons pas assister dans le contexte actuel comme des spectateurs aux activités politiques de notre nation. Depuis 2010, l’UFDG s’est maintenue ou manifestée par les manifestations récurrentes avec tout ce que cela entraîne. L’UFDG s’est opposée systématiquement à tout malgré la contestation interne », rappelle-t-il.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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