A la veille de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières (RSF) publie son classement annuel. Pour ce qui est de la Guinée, le pays se retrouve à la 103ème du classement. La Guinée perd ainsi 25 places sur le classement sur une année.
Facely Konate, journaliste guinéen et membre de RSF, fait remarquer que « cette dégringolade fait basculer la Guinée parmi les États où la liberté d’informer est jugée « en difficulté », loin derrière ses voisins, à l’exception du Mali (109ᵉ). À titre de comparaison, le Ghana (52ᵉ), le Liberia (54ᵉ), la Sierra Leone (56ᵉ), la Gambie (58ᵉ), la Côte d’Ivoire (64ᵉ) et le Sénégal (74ᵉ) obtiennent tous de meilleurs résultats », indique-t-il avant de citer un pan du rapport de RSF :
« Selon RSF, l’année 2024 a marqué un tournant inquiétant dans la répression de la presse privée : censure de médias critiques, enlèvement du journaliste Habib Marouane Camara — toujours porté disparu —, et exil forcé ou mise au silence de plusieurs autres professionnels des médias. Par ailleurs, la Haute Autorité de la Communication (HAC), organe de régulation censé garantir l’indépendance des médias, est accusée de s’aligner de plus en plus sur les autorités de la transition, adoptant une ligne plus répressive contre les voix critiques. Ce recul efface les avancées historiques de 2022 et sonne comme un avertissement grave. À mesure que la liberté de la presse s’effrite, c’est toute la démocratie guinéenne qui vacille. »
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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