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Beyla : la population plaide pour l’achèvement des travaux de réhabilitation de l’axe Beyla-Sinko via Kouloundou

L’une des routes coloniales entre Beyla-Sinko, l’axe Moussadou-Kouloundou n’est plus praticable depuis plusieurs décennies. Pour soulager les milliers de paysans vivant sur ce tronçon, le gouvernement guinéen a entamé la construction des ponts sur les trois fleuves à traverser. Malheureusement, ces travaux sont à l’arrêt depuis des années. Avec l’avènement du CNRD au pouvoir, les populations regagnent espoir. Un appel au secours est alors lancé aux autorités de la transition afin de relancer les travaux d’achèvement.

Le désenclavement de l’axe Moussadou-Sinko est aujourd’hui le souci majeur des populations des villages riverains à l’orée des grandes pluies. Autrefois principal route d’accès au grand nord de Beyla, ce trajet fut abandonné depuis plusieurs décennies à cause de la détérioration des ouvrages de franchissement. Depuis 2008, le gouvernement guinéen a entamé la construction des ponts sur les trois fleuves à traverser pour rallier Sinko via Kouloundou.

« Les travaux ont commencé en 2008 par l’entreprise HANCOBAG qui a fait les fondations. Après un moment, les travaux se sont arrêtés et n’ont repris qu’en 2018 avec l’entreprise MTE. Vous-mêmes, vous avez constaté que parmi les trois ponts de l’appel d’offre, il y en a un qui est presque achevé, il reste maintenant le remblai mais les deux autres surtout celui que vous voyez derrière moi, n’est vraiment pas avancé d’abord », indique Amara Mawata Camara, 1er vice maire de Sinko.

Depuis l’arrêt sans motif des travaux en 2018, le conseil communal de Sinko tente de relancer le dossier a affirmé le premier Vice Maire.

« Depuis 2018, après quelques mois d’activités, l’entreprise est partie. Nous avons écrit, fait des rapports à Monsieur le Préfet depuis le temps de Lamine Cissé jusqu’à l’actuel Préfet, on a remonté jusqu’à présent, pas d’issue favorable, » selon cet élu local de Sinko dont le village natal est parmi les localités enclavées.

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Conséquences de ce non achèvement des travaux, des milliers de paysans vivant derrière ces fleuves sont livrés à eux-mêmes.

« Si c’est pour l’agriculture, on ne peut même pas quantifier le nombre d’hectares qu’on produit ici par an. Mais cela fait plus de 40 ans que cette route est coupée. On ne peut ni rallier Beyla ni Sinko aisément pour écouler nos productions. Il faudrait que les autorités nous viennent en aide pour réhabiliter notre route, » Indique Alpha Camara, un paysan leader.

Même son de cloche du côté du président du district de Kouloundou.

« Quand on travaille pendant la saison des pluies, on ne sait comment transporter les produits pour aller à Beyla ou Sinko. Toujours manque de moyens de déplacement. Vraiment nous sommes très fatigués. Même dans les cas de maladie, tout ça c’est difficile à gérer ici par manque de route d’accès, » précise Ansoumane Soumaoro.

Dans cette contrée réputée pour son rendement agricole, on y trouve environs une dizaine de districts et plus de 30 secteurs des sous préfectures de Moussadou et de Sinko.

 

Lanceï Naboun, N’zérékoré pour Siaminfos.com

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