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Prison civile de Beyla: plusieurs détenus « illégalement » détenus, libérés par Le Garde des Sceaux

L’immersion gouvernementale à l’intérieur du pays est un moment idéal pour les ministres sectoriels de s’enquérir du fonctionnement des services relevant de leurs départements. Dans les préfectures de Beyla et Yomou, le Garde des Sceaux, en compagnie des services techniques du Ministère de la Justice et des droits de l’homme, a visité les palais de justice et les maisons d’arrêt. Si à Beyla des manquements sont constatés, Yomou reçoit les félicitations de Yaya Kaïraba Kaba pour la rigueur observée dans le travail.

Au palais de justice de Beyla, tout comme à la maison d’arrêt, le constat des services techniques du Ministère de la Justice et des Droits de l’homme révèle des manquements graves. Parmi la trentaine de la population carcérale trouvée sur place, figurent plusieurs cas de détention illégale. Face à cette situation fâcheuse, des instructions fermes ont été données.

« J’ai découvert qu’en ce qui concerne la femme, c’est son mari qui est poursuivi pour des faits d’escroquerie. Il est chauffeur de profession et aurait promis à un citoyen son aide et son assistance pour qu’il aille en Europe comme c’est à la mode. Par cette fausse promesse, il a porté atteinte aux parties de sa fortune et il a disparu. Pour le contraindre moralement à se présenter, on met son épouse à sa place. Ce qui est manifestement illégal et ne saurait m’échapper en tant que ministre des droits de l’homme. J’ai ordonné sa mise en liberté immédiate », a-t-il indiqué.

Poursuivant, le Garde des Sceaux révèle un deuxième constat amer à la maison centrale de Beyla.

« Il y a également le cas d’un mineur et de son patron. Ce mineur, il m’a été rapporté que quelqu’un l’a commissionné pour aller acheter je ne sais quelle marchandise au marché en lui remettant un billet de 20.000. Et que le vendeur aurait dit que ce billet semblait être un faux. Voilà toute l’histoire. On l’a interpellé parce qu’on l’a trouvé avec un billet suspect et avec son maître qui était resté d’ailleurs à son lieu de travail. On est allés le chercher, on les a mis ensemble. Ils sont là depuis trois mois. Détention absolument illégale. J’ai ordonné leur mise en liberté », conclut-il.

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Trois autres citoyens étaient illégalement détenus à la maison centrale de Beyla depuis plusieurs mois, a-t-on appris. Et, il a fallu l’arrivée du Garde des Sceaux, pour que  ces personnes recouvrent leur liberté.

« Ça me fait trois mois en prison. Je remercie le Président Mamadi DOUMBOUYA, son ministre de la Justice et je remercie le Tout-Puissant Allah pour ce jour de vérité », a lancé Kadiatou Soumaoro.

À la frontière avec le Liberia, la préfecture de Yomou est le parfait exemple en matière de justice et des droits de l’homme. Les 256 dossiers correctionnels et criminels reçus courant 2024, ont tous été traités avec responsabilité, a appris Siaminfos.com, à travers son correspondant basé au sud de la Guinée.

« Tout ceci pour m’amener à dire qu’à Yomou quand-même, la juridiction n’est pas dans les soucis, les négatifs du département de la justice. Cependant, il mérite un coup de main et je crois que l’année 2025, je l’ai déclarée l’année des infrastructures judiciaires et pénitentiaires. Yomou en fera partie », a affirmé Yaya Kaïraba Kaba, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des droits de l’homme.

Logée dans des bâtiments appartenant à d’autres services, la reconstruction de la justice de paix de Yomou reste aujourd’hui la priorité des cadres de cette juridiction.

N’zérékoré, Lanceï Naboun pour Siaminfos.com 

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