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Massacre du 28 sept : le Chef d’état-major général des armées à l’époque parle de 157 corps et indexe la garde présidentielle

La longue série des témoignages des anciens commis de l’État lors du massacre du 28 septembre se poursuit devant la barre du Tribunal de première instance de Dixinn. A l’audience de ce mercredi, 15 novembre 2023, c’est Général Oumar Sanoh, Chef d’état-major général des armées à l’époque qui a comparu à titre de témoin.

Dans son témoignage, l’ex d’état-major général des armées sous le CNDD a fait cas de 157 corps répertoriés, contrairement aux chiffres non seulement de la commission internationale d’enquêtes (150 morts) mais aussi aux déclarations de l’ex ministre de la santé, un des accusés, qui a parlé de 57 corps.

A l’en croire, il était dans son bureau au Camp Samory quand des Camions remplis de corps l’ont trouvé. Et la croix rouge lui a remonté un chiffre de 155 pour un premier temps.

« Ils ont compté 155 corps. C’est après, et le rapport fait foi, qu’il y a eu deux corps qu’ils ont retrouvés et déposés après à Donka. Il y a même d’autres détails dans le rapport concernant les impacts de balles sur les corps, parce que la dame m’a dit quand ils prennent un corps, ils examinent et ils notaient. C’est mentionné dans le rapport », a-t-il expliqué.

Dans sa communication, Général Oumar Sanoh précise que ce n’est pas lui qui a donné les instructions aux chauffeurs des camions d’envoyer les corps au Camp Samory.

« Ils m’ont dit que c’est eux qui ont pris l’initiative. Qu’ils ne pouvaient pas exposer les corps là-bas. Là où ils devaient déposer, ce n’était pas prêt. Et qu’ils ont une responsabilité, tant que les corps sont dans les camions. Ils ont décidé eux-mêmes de leur propre gré d’envoyer les corps au Camp Samory », a-t-il laissé entendre.

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L’ex Chef d’état-major général des armées au moment des faits reconnaît tout de même que ces infractions ont été commises par « des militaires, des bérets rouges, précisément ceux de la garde présidentielle ».

A la barre, Général Oumar Sanoh a fait savoir que certains militaires ne relevaient pas de son autorité en tant que Chef d’état-major général des armées. C’est notamment ceux de la garde présidentielle. Mais, dit-il, tous les militaires qui relevaient de lui, « personne n’est sorti. On m’a rapporté que les gens sont restés aux faisceaux », a-t-il déclaré.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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