Sélectionné pour vous :  Construction des hôpitaux régionaux: ces suggestions du Pr Hassan Bah, président de la commission santé au CNT 

Ousmane Gaoual Diallo révèle : « On a interdit les manifestations parce qu’il n’y a pas de demandeur »

Les manifestations politiques en Guinée sont interdites par les autorités depuis un bon moment. Une décision que ne cessent de dénoncer les opposants au régime actuel estiment que les libertés individuelles et collectives sont foulées au sol. Devant des hommes de médias ce mercredi, 29 janvier 2025, le porte-parole du gouvernement a tenté de lever l’équivoque.

Ousmane Gaoual Diallo a dit à qui veut l’entendre qu’avant, « écrire et signer les demandes, et obtenir un refus, les auteurs étaient connus. Ceux qui appelaient à la manifestation partaient à la Mairie pour déposer les demandes. En France, quotidiennement, les manifestations sont interdites. Il y a des groupuscules en France qu’on ne tolère pas. Quand un extrémiste veut faire des manifestations, on interdit systématiquement parce que ça met en cause la cohésion sociale. Il y a beaucoup de manifestations en France, aux États-Unis, un peu partout dans le monde que les autorités n’autorisent pas parce qu’elles peuvent mettre en cause la stabilité, la paix et la cohésion sociale. C’est très important de comprendre ce contexte-là. C’est-à-dire quand je veux je manifeste. Ça veut dire que c’est encadré par la loi. A la fin de l’année-là, nos compatriotes de la France ont voulu manifester à la place de la République à Paris, ils ont eu un refus. Là-bas, il ne se sont pas levés pour dire qu’ils vont manifester malgré l’interdiction. Ici, on ne veut même pas saisir une autorité », déplore le ministre des Transports avant de poursuivre:

« On veut rester sur les réseaux sociaux pour annoncer une manifestation demain dont tu ne connais ni l’auteur ni l’objectif, personne ne signe. Et après, on dit que c’est interdit. Il faut que quelqu’un nous adresse une demande après on va dire que c’est refusé à M. Diallo de manifester. Je pense que c’est ça qu’il faut dans l’équilibre de faire passer l’information. Il faut éviter de dire qu’on interdit à Paul ou Pierre parce qu’il n’y a pas de demandeur. Jusqu’à preuve du contraire, tout ce qui circule sur Internet pour appeler à des manifestations il n’y a ni signature ni auteur, sauf le logo. Maintenant si quelqu’un revendique ça, il signe parce que de toutes les façons il y aura pas la guillotine après pour dire que j’ai signé et ils vont dire non. Tu t’assumes et on peut assumer en disant non, voilà les raisons. Quand l’État refuse, il motive. La manifestation est un droit, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas encadrée par la loi et n’a pas besoin de l’autorisation de l’État. Quand on pense que les circonstances ne sont pas bonnes, on l’interdit et on assume. Mais ce qui est clair, c’est qu’on sait pertinemment que les manifestations à caractère politique ont toujours été des sources de violences. Quand on dit demain il y a manifestations sur Leprince, à partir d’aujourd’hui, les gens commencent à souffrir. Vous pensez que c’est un exercice d’une liberté ? L’État prendrait des dispositions pour que toutes les libertés puissent s’exercer et c’est le sens du message du chef de l’État », a-t-il déclaré.

Sélectionné pour vous :  Acquittement de Fonikè menguè et cie : le parquet de Dixinn relève appel contre le jugement...

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

Tél. : 627 56 46 67

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

Laisser une réponse
Share to...