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Ouverture des audiences criminelles à Faranah : un accusé condamné à 30 ans de prison pour avoir tué un jeune à cause d’une fille

Les audiences criminelles ont repris lundi, 4 décembre 2023 dans la plupart des juridictions de l’intérieur du pays. A Faranah, cinq dossiers étaient inscrits au rôle d’audience ce mercredi, 6 décembre 2023. Il s’agit des affaires d’incendie volontaire, de viol et d’assassinat.

Pour le premier dossier concernant Oumar Diawara, présumé assassin de Almamy Famörö Touré dans la sous-préfecture de Sandenia à cause d’une fille, le juge dans sa délibération, l’a condamné à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté de 20 ans.

Rencontré par notre correspondant, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Faranah, Sidiki Kanté est longuement revenu sur ces dossiers gérés par son parquet.

« Nous avons organisé ces audiences criminelles pour pouvoir situer ces gens qui sont avec nous sur leur sort. Nous avons cinq dossiers criminels qui sont des infractions comme assassinat, viol et incendie volontaire. Les cinq dossiers qui sont là, nous allons les liquider tous parce que nous savons que les juges qui sont là sont des juges professionnels en la matière », a-t-il indiqué.

S’exprimant au nom des autorités de la place, le Directeur de cabinet du gouvernorat de Faranah, Siba Zogotamou a laissé entendre que « l’audience qui se tient, ça ne concerne pas seulement ceux qui sont dans le box des accusés. Ça engage tout le monde. Chacun tirera les meilleures leçons de ce qui va se dire ici. Ça permettra aux gens de comprendre comment la justice fonctionne. Ça permettra aussi aux citoyens de savoir comment il faut éviter certaines choses, comment il faut prendre des dispositions pour ne pas se retrouver dans certaines circonstances. C’est à la fois des sanctions qui seront prononcées, mais c’est pas pour des accusés, c’est pas pour ceux qui sont là, mais c’est pour nous le reste de la population. Ça nous pousse à tirer les leçons pour qu’on puisse continuer à éduquer nos enfants », a-t-il martelé.

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Pour sa part, le patriarche de Faranah, Elhadj Douty Benn Oularé a exprimé ses sentiments par rapport à l’ouverture de ces procès.

« Si on nous demandait avant, on te dirait que les gens sont en prison, ils ne sont pas jugés. Aujourd’hui, on a su qu’il n’y a aucun prisonnier qui n’est pas programmé pour son jugement. Cela nous réconforte. Les nouveaux prisonniers venus passent présentement leur procès. Nous remercions le personnel du Tribunal de Faranah. Si on applique bien la loi dans le pays, il n’y aura pas de problème dans le pays. Nos enfants étaient devenus incontrôlés, mais aujourd’hui si on sait que quand tu es pris en infraction, tu es jugé à la hauteur de ta forfaiture, cela contribuerait à freiner les travers sociaux dans nos milieux », a-t-il indiqué.

 

Faranah, Fanta Lancinet Keita pour Siaminfos.com

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