Report de la date d’inscription pour le concours à la fonction publique : réactions de quelques candidats
Initialement prévue pour ce mardi, 21 novembre 2023, la date limite de l’inscription des candidats pour le concours à la fonction publique a été repoussée par le ministre du Travail et de la Fonction Publique. Ce sera désormais le 05 septembre la date limite du dépôt des candidatures. Et le ministre Julien Yombouno motive la décision par le fait que de nombreux candidats éprouvent des difficultés à réunir les pièces demandées pour s’inscrire.
Chez de nombreuses personnes qui n’ont pas encore soumis leurs candidatures, la décision est salutaire. C’est le cas de Yaya Bangoura, interrogé par un de nos reporters pendant qu’il était venu récupérer sa carte d’identité biométrique à la commune de Ratoma.
« J’ai fait le dépôt il y a deux semaines de cela, c’est aujourd’hui ils m’ont programmé pour venir prendre mon extrait de naissance biométrique. C’est vraiment un plaisir pour moi d’entendre que le dépôt des candidatures pour la fonction publique a été repoussé pour le 5 décembre. Ça va vraiment me permettre de postuler. C’est une joie pour moi », exprime notre interlocuteur.
Même son de cloche chez Aïssatou Camara, qui compte tout mettre en œuvre pour saisir cette dernière chance.
« Ce report est une manière de nous donner une seconde chance parce que ce n’est vraiment pas facile pour nous d’avoir les documents demandés. Moi par exemple, je suis une nourrice. Donc, ce n’est pas facile pour moi de quitter Cosa pour Ratoma. Ce report est une bonne chose parce que si on n’avait pas reporté, je ne pourrais pas faire le dépôt », dit-elle.
Depuis plusieurs mois maintenant, les différentes communes du pays sont débordées. Dans la commune de Ratoma, plus de 3000 documents sont en cours de traitement, selon le chef service adjoint de l’État civil. A en croire Aliou Souaré, ce report va permettre à son service d’évacuer 80% des dossiers.
« Ce report est salutaire. C’est une manière de donner de la chance à beaucoup de cadres de candidater. Et ça va nous permettre de traiter beaucoup plus de documents parce qu’actuellement, on a environ 3500 documents à traiter. Nous n’avons que cinq ordinateurs, deux imprimantes. La norme journalière d’une machine avec le nombre d’agents, d’ici le 5 décembre, on va traiter au moins 80% », a promis le chef service adjoint de l’État civil de la commune de Ratoma.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com