Souleymane Traoré, ex DG du FER jugé en appel à la CRIEF : « L’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion »
Condamné en première instance par la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) en fin juillet 2023, Souleymane Traoré, ex Directeur général du Fonds d’Entretien Routier (FER) a comparu ce mardi, 05 décembre 2023 devant la chambre des appels de cette même juridiction suite à un appel relevé par la partie civile (État guinéen).
Il est poursuivi pour des faits présumés de détournement des deniers publics, enrichissement illicite, corruption, blanchiment de capitaux et surfacturation. A la barre, l’ancien DG du FER a rejeté de nouveau ces faits à lui reprochés. Bien qu’il n’était pas satisfait de la décision en première instance, Souleymane Traoré a commencé par expliquer pourquoi il n’avait pas relevé appel contre la décision de sa condamnation.
« Je me suis dit que je suis l’un des rares cadres accusés avec ses enfants mineurs, qui sont à l’école, qui entendent leurs noms cités pendant les audiences et sur les réseaux sociaux. Pour toutes ces raisons, j’ai estimé que bien que je ne sois pas totalement satisfait de la décision, de ne pas relever appel pour ne pas faire subir encore ces épreuves-là à mes enfants », a-t-il indiqué.
Pour l’ex DG du FER, « l’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion. Sous le temps que j’ai fait à la tête du FER, aucune institution, je pense de la République n’a été aussi soumise à des contrôles permanents comme le FER. Contrôle de l’Inspection générale d’État pendant tout le temps de ma gestion, contrôle de l’Inspection générale des finances, des commissaires aux comptes parallèlement vérifient tous les comptes et n’ont à ce jour, aucun détournement établi au niveau du FER », a-t-il laissé entendre.
Contrairement à ce qu’on peut faire croire à l’opinion, dit Souleymane Traoré, « je n’ai pas commencé ma vie avec la direction du FER. J’ai travaillé plus de 20 ans dans le privé. Et c’est pour toutes ces raisons, je considère que je ne suis pas coupable de ces faits et que l’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion », a-t-il insisté.
A rappeler que cet ancien haut cadre avait été reconnu coupable des faits de corruption d’agents publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux en première instance. Pour la répression, il avait été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 11 mois assorti de sursis et 1 milliard de francs guinéens d’amende.
Depuis la CRIEF, Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com