Vers la mise en place du Conseil national des jeunes de Guinée : les neuf (9) membres du bureau exécutif régional de Conakry élus
De façon simultanée, les membres des bureaux exécutifs régionaux du Conseil national des jeunes (CNJ-Guinée), ont été élus mercredi, 30 août 2023 sur l’ensemble du territoire national. Dans la ville de Conakry, ils sont au total neuf (9) jeunes dont cinq (5) filles et une personne à mobilité réduite qui ont bénéficié de la confiance des vingt (24) électeurs venus des six (6) communes de la capitale. L’événement s’est déroulé en présence des partenaires techniques et financiers, des représentants du ministère de la Jeunesse et d’autres départements ministériels.
Dans son discours de circonstance, l’inspecteur régional de la jeunesse et des sports de la ville, a tout d’abord souhaité la bienvenue aux participants avant d’inviter à la transparence durant le processus.
« Chers jeunes, vous êtes là pour défendre l’intérêt supérieur de la nation c’est-à-dire de reconnaître les valeurs. Le Conseil national des jeunes qu’on veut mettre en place, sera une institution comme l’assemblée. Donc, bientôt il y aura des débats régionaux pour choisir quelqu’un qui soit à la hauteur. Il faut qu’il soit un homme honnête, véridique, capable et fiable. En tant qu’inspecteur, je n’ai pas un candidat encore moins mon jeune frère à défendre, vous êtes égaux en droit et en devoir. En tant que rapporteur et membre du comité d’organisation, je veillerai à ce que le processus ne souffre d’aucune anomalie. Je ne veux pas du tout que l’élection qui aura lieu tout à l’heure soit entachée par des débats ethniques encore moins du favoritisme », a déclaré Ibrahima Souaré.
Présent également à cette rencontre, le porte-parole du système des Nations-Unies s’est réjoui de voir maintenant le CNJ-Guinée voir le jour après plusieurs tentatives de mise en place.
« Je voudrais d’abord commencer par remercier les jeunes qui ont été élus au niveau communal, c’est à eux maintenant de participer à cette élection. Notre joie est d’autant plus grande que ça faisait des années que la Guinée a essayé de mettre en place le Conseil national des jeunes, mais ça n’a pas abouti. Je pense que cette fois-ci on est vraiment en droite ligne pour atteindre cet objectif. Et l’avantage d’avoir le Conseil national des jeunes, c’est pour permettre à la Guinée d’être présente à toutes les rencontres internationales de jeunes, où ce CNJ-Guinée sera représenté et va défendre les intérêts de la jeunesse de Guinée. Avec ce conseil, les jeunes ne seront plus des acteurs qu’il faut manipuler lors des élections, ils seront des acteurs même de développement. C’est surtout ça l’avantage, parce que comme vous le savez, la jeunesse c’est l’avenir du pays. On va compter sur vous, sur les encadreurs pour qu’on ait des élections propres, pour que ceux-là qui seront élus, qu’ils soient l’émanation des jeunes eux-mêmes. En tout cas, le système des Nations-Unies est très heureux d’être présent à cette cérémonie pour témoigner de notre engagement à poursuivre l’accompagnement de la jeunesse », a rassuré M. Diallo.
De son côté, le représentant du ministère de la Jeunesse a laissé entendre qu’après plusieurs tentatives, le CNJ-Guinée est en passe de voir le jour avant de lancer des fleurs aux partenaires et aux autorités guinéennes de la transition.
« Nous sommes les témoins de la mise en place de ce Conseil national des jeunes. Nous ne sommes plus jeunes, puisque nous travaillons avec ces derniers, nous connaissons toutes les démarches qui concourent à la création d’une faîtière. Depuis 2017, le ministère de la Jeunesse se bat pour mettre en place ce conseil. Avant c’était la Coordination des associations de jeunesse de Guinée. Et depuis cette date, pour des raisons politiques, cette coordination a disparu. Toutes les démarches ont été menées auprès des différents gouvernements, mais on n’a jamais eu la chance. On a bénéficié des financements, mais on a été toujours bloqués par les politiques. C’est à l’avènement de ce régime dans lequel nous sommes, que nous sommes en train d’aller vers la mise en place du CNJ-Guinée. En 2018, le président Alpha Condé accompagné du ministre de la Jeunesse et de certains jeunes, avait effectué un déplacement sur Ndjamena, au Tchad. De retour en Guinée, notre ministre nous a dit que nous sommes le seul pays en Afrique où il n’y a pas de conseil national des jeunes. C’est ainsi qu’il nous a instruits de mettre en place ce conseil et on a bénéficié du financement des partenaires. En 2019, on était même vers la fin, on nous a dit d’arrêter tout. Alors, les autorités actuelles sont à remercier puisque nous sommes passés de la base vers le sommet, nous sommes vers la fin. Nous avons mis en place les bureaux sous-préfectoraux, préfectoraux, communaux, et nous sommes en train de mettre en place aujourd’hui les bureaux régionaux. Dans 15 jours peut être, nous allons mettre en place le bureau national. Nous remercions les autorités actuelles qui ont favorisé la mise en place de ce conseil », a martelé M. Monson.
Représentant la gouverneure de la ville de Conakry, le directeur de cabinet a salué la volonté politique des autorités guinéennes qui, selon lui, a permis d’aller vers la mise en place du CNJ-Guinée.
« J’aimerais tout d’abord, au nom de Mme la gouverneure de la ville de Conakry, remercier son Excellence le colonel Mamadi Doumbouya pour avoir fait de la mise en place du Conseil national des jeunes de Guinée une réalité. Je vais également remercier messieurs les ministres de la Jeunesse et de l’Administration du Territoire pour leur implication effective à nous faire vivre l’élection des membres du bureau exécutif régional du CNJ-Guinée. Il y a beaucoup d’efforts, ça n’a pas été une chose facile. Comme nous sommes à l’ère de la refondation de l’État, les choses qui n’ont pas été faciles dans le temps, sont possibles aujourd’hui. C’est pourquoi quelque part, il faut reconnaître la volonté politique du gouvernement à vraiment se doter d’une jeunesse compétente, dynamique qui pourra être à un haut niveau dans le cadre de la représentation de la jeunesse guinéenne sur la scène internationale. Je tiens à dire à tous les candidats qu’il n’y aura pas de perdant, tout le monde sera gagnant parce que c’est la couche juvénile. Nous espérons que ces élections se passeront dans la plus grande transparence, dans la plus grande tranquillité et que les résultats soient acceptés de tous du moment où il n’y aura pas de perdant. Ceux qui vont se considérer perdants, se rajouteront à ceux qui ont gagné pour qu’ensemble nous faisions de la couche juvénile l’une des plus importantes de la Guinée. Je souhaite bon vent à tous les candidats », a-t-il exprimé Mohamed Sacko.
Élu à la tête du bureau exécutif régional, Fodé Karamo Kaba s’est réjoui de la confiance placée à sa personne avant d’inviter à l’union.
« C’est l’endroit de remercier et de féliciter les élus, et d’encourager ceux qui ne le sont pas. Nous comptons sur leur accompagnement. Nous tendons une main à nos collaborateurs qui n’ont pas démérité. Mais comme toute compétition, il faut des vainqueurs et ceux qui ne le sont. Nous les invitons à rejoindre la dynamique afin que Conakry puisse aller à la conquête des autres régions pour le poste de président du Conseil national des jeunes de Guinée », a-t-il lancé.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com