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Vers l’assistance des victimes du 28 septembre qui sont dans l’urgence : « Il faut penser à une mesure intérimaire réparatrice » (Charles Wright)

Le Garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme a reçu ce vendredi, 15 septembre 2023, les associations des victimes et quelques victimes du massacre du 28 septembre 2009. Objectif, échanger avec ces victimes pour trouver des voies et moyens sur comment assister certaines d’entre elles qui sont urgemment dans le besoin.

Ouvert le 28 septembre 2022, le procès du massacre du 28 septembre 2009 au Stade du même nom à Conakry suit son cours normal. Avant les vacances judiciaires, c’est les parties civiles qui se relayaient à la barre. Vu la complexité du dossier, certaines victimes risquent de ne pas voir l’issu du procès si rien n’est fait pour leurs prises en charge.

Une situation qui a amené le département de la justice et le comité de pilotage du procès à penser, selon le ministre de la justice, à une mesure de réparation intérimaire pour leurs prises en charge pendant qu’il est temps.

« Ces derniers temps le département de la justice reçoit pas mal de demandes d’intervention de la part des victimes des évènements douloureux du 28 septembre. Vous avez des femmes qui ont été victimes de viols qui ont besoin d’une prise en charge psychologique, vous avez des cas qui nécessitent parfois d’intervention chirurgicale… Mais puisque le procès est en cours, est-ce qu’il faut attendre que ce procès se termine avant de se prononcer à une forme quelconque de réparation ou d’assistance ? J’ai déjà travaillé avec les structures étatiques pour pouvoir mobiliser des montants qui peuvent servir à la réparation des victimes. A date, chez nos financements intérieurs, l’État guinéen a mobilisé 19 milliards pour le moment qui se trouvent dans le compte d’indemnisation des victimes. Il faut penser à une mesure intérimaire réparatrice. Ça veut dire quoi ? Au lieu d’attendre la fin du procès, vous avez des victimes qui sont dans le besoin qui peuvent mourir. C’est maintenant qu’il faut les prendre en charge », a dit Alphonse Charles Wright.

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Mais, ajuste le ministre de la justice et des droits de l’homme, un travail d’identification des ces victimes qui sont urgemment dans le besoin s’impose avant tout décaissement de l’argent.

« On ne peut pas les prendre en charge si on n’arrive pas à identifier qui sont-elles et identifier leurs besoins. Cela ne peut pas faire sans qu’il y ait une rencontre au cours de laquelle on donnera la liberté de chacun d’exprimer ses intentions, ses besoins. C’est ce qui a été fait. Nous nous rendons compte qu’il y a une multitude d’associations de victimes et qu’il faille quand même faire un travail de fond pour ne pas que l’argent de l’État puisse se retrouver dans les mains de ceux ne sont pas les véritables bénéficiaires », a précisé le Garde des Sceaux.

Cette mesure intérimaire de réparation initiée par le ministère de la justice et le comité de pilotage du procès est hautement appréciée par les victimes qui ont pris part à la rencontre. Dame Asmaou Diallo, présidente de l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre (AVIPA) se dit satisfaite et espère que les victimes auront gain de cause à l’issu du procès.

« Je suis rassurée depuis le démarrage du procès, avec l’allure que ça prend, je dirais que nous victimes, nous estimons qu’on aura vraiment gain de cause à la fin de ce procès. Aujourd’hui on a rencontré le ministre c’est un plus, et le vendredi nous allons revenir débattre avec lui pour savoir comment on va continuer avec la prise en charge médicale des victimes. Nous sommes satisfaits et nous espérons avoir une suite favorable dans le procès », a-t-elle martelé.

A noter qu’une nouvelle rencontre est prévue vendredi prochain pour la poursuite de l’identification des victimes qui sont dans l’urgence et leurs besoins.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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