Sélectionné pour vous :  Résultats de l’évaluation à mi-parcours des ministres : « Quelqu’un qui a participé à une évaluation ne peut pas avoir zéro », rétorque Makanera

Alseny Mabinty Camara : « Beaucoup d’enseignants non formés sont dans la fonction publique guinéenne par le biais du concours »

Parmi les points d’achoppement entre le mouvement syndical et le gouvernement guinéen depuis le démarrage des négociations tripartites figure l’intégration avec ou sans concours des enseignants contractuels à la fonction publique. Les syndicalistes exigent du gouvernement de procéder à une évaluation des enseignants contractuels en situation de classe. Une thèse pour le moment rejetée par le gouvernement, qui estime que « seul le concours est la voie légale pour l’intégration à la fonction publique ». En effet, le coordinateur national des enseignants contractuels de Guinée appelle l’Etat à écouter le mouvement syndical pour le bonheur de l’école guinéenne.

Les négociations tripartites qui ont été suspendues depuis plusieurs jours à cause du retrait du mouvement syndical, ont encore repris ce jeudi, 10 août, 2023 au ministère du travail et de la fonction publique, sous le signe de la situation des enseignants contractuels de Guinée, dont l’organisation ou non d’un concours pour leur intégration à la fonction publique pose problème. Pendant ce temps, la coordination nationale des enseignants contractuels mise tout son espoir sur le mouvement syndical pour défendre ce dossier qui perdure depuis 2018. Alseny Mabinty Camara, le coordinateur national, que nous avons interrogé pour la cause, s’exprime en ces termes: « le mouvement syndical tient le coup. Nous espérons qu’il tiendra jusqu’à la satisfaction des enseignants contractuels sur cette position. Nous ne voulons pas creuser nos propres tombes par le fait de participer à un concours.
Le gouvernement doit accepter la proposition du mouvement syndical, c’est la meilleure solution pour la qualification du système éducatif guinéen. On a fait trop de tort à ce système éducatif. L’on ne peut juger un vrai maçon qu’au pied du mur et un vrai enseignant dans la pratique de classe, sa manière de transmettre son savoir à l’apprenant », a-t-il lancé avant d’ajouter:

Sélectionné pour vous :  Kankan : deux ouvriers retrouvés morts dans une fosse septique à l’ENAE de Bordo

« De nos jours, beaucoup d’enseignants non formés sont dans la fonction publique guinéenne par le biais du concours, il faut que cela cesse maintenant pour le bien de l’école de la République », a martelé le responsable de la CNEG au micro de Siaminfos.com.

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...