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Attaque contre la prison civile de Coyah : le procureur révèle les derniers détails sur la procédure en cours

Dans la nuit du 22 au 23 juin 2023, la prison civile de Coyah a fait l’objet d’une attaque. Attaque au cours de laquelle, de nombreux détenus se sont évadés. Dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah a révélé les derniers détails de la procédure en cours.

D’entrée, Almamy Sékou Camara a laissé entendre que la prison qui a été attaquée ne répondait pas aux normes :

« C’est une prison qui se trouvait à 7 kilomètres du centre ville de Coyah, en pleine brousse avec une clôture dont la construction ne respectait nullement les standards d’une prison digne de nom. La sécurité minimum n’y était pas et les gardes qui s’y trouvaient n’avaient pas assez d’armes et de munitions, le nombre était également réduit. Ce qui a permis à ces assaillants d’orchestrer cette attaque. C’est pourquoi dans le but de corriger les erreurs du passé, le ministre de la Justice a transféré les détenus vers les autres prisons du pays afin d’engager une construction digne de nom. Ce chantier est en train d’évoluer parce que nous voyons des murs sortir de terre », a-t-il martelé avant de poursuivre :

« A peu près, il y avait 90 détenus évadés. Mais à travers nos stratégies, on a pu mettre la main sur une vingtaine de personnes qui ont été poursuivies pour évasion. Ces personnes ont été jugées et condamnées chacune à six mois de prison pour évasion sans que l’infraction pour laquelle elles étaient détenues ne soit pour le moment évoquée. D’autres étaient là aussi pour purger leurs peines, mais ils ont commis une autre infraction qui était évasion. En ce qui concerne les gens qui sont venues dans notre maison d’arrêt, dans nos enquêtes, on a attiré l’attention de l’Interpol, de la DCPJ. On a lancé des alertes dans les frontières, des dispositions avaient été prises et beaucoup ont été interpellés. Ces gens là ont aussi fait l’objet de poursuite et les dossiers de ceux-ci qui sont poursuivis pour complicité d’évasion, association de malfaiteurs attaque, attaque à main armée, nous avons ouvert également une information judiciaire dans le premier cabinet d’instruction. Le juge est en train d’approfondir ses enquêtes pour pouvoir également mettre la main sur les autres complices ou auteurs qui sont en fuite », a-t-il indiqué.

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Mais, comment le parquet a-t-il vécu cette période trouble ?

« C’était des moments difficiles, mais c’est la vie. Il n’y a pas de travail sans risques. Quand vous travaillez, attendez-vous à toute sorte de surprises parce que souvent, ce sont ces événements malheureux qui vont vous permettre de vous préparer davantage et de vous apprêter à affronter d’autres difficultés qui surviendraient dans les jours à venir. Donc, on a estimé que ce sont les aléas de la vie qui peuvent arriver à tout un chacun. Pas parce que les dispositions n’ont pas été prises ou qu’il y avait une négligence notoire ou que les gardes pénitentiaires ne jouaient pas leur rôle, non. C’est une attaque qui a été savamment orchestrée par des individus qui avaient des complices tapis dans l’ombre. C’est pourquoi cette information judiciaire a été ouverte au cabinet du juge d’instruction pour rechercher les auteurs et leurs complices », nous-a-t-il confié.

Depuis son arrivée à la tête du tribunal de première instance de Coyah, le travail abattu par le magistrat est salué par plus d’un. Ce, grâce à des réformes courageuses qu’il engagées pour lutter contre le grand banditisme.

 

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

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