Sélectionné pour vous :  Cas des nouvelles recrues exclues des centres d'instruction: « On ne vient pas dans l’armée parce qu’on n’a pas de boulot...» (Idiamin)

Attaque de la prison civile de Coyah : ces révélations croustillantes du procureur de la République Almamy Camara

Le 22 juin dernier, la prison civile de Coyah a fait l’objet d’une attaque à main armée. Attaque au cours de laquelle, 81 détenus se sont évadés dont 5 repris par la patrouille mixte des services de sécurité, selon le communiqué du ministère de la Justice. Ce lundi, 26 juin 2023, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah a pris la parole pour faire quelques révélations tout au moins croustillantes.

Le procureur de la République Almamy Camara, a estimé qu’il s’agit d’une attaque qui vise à ternir l’image de son parquet : « Il y a maintenant des mois qu’on n’entend plus les cas d’attaque à main armée parce que mon parquet a fait montre d’efficacité et de rigueur dans ces procédures pareilles. Cet état de fait a amené des personnes mal intentionnées et leurs complices à tenter de saper l’autorité judiciaire à Coyah, en utilisant les stratégies peu orthodoxes pour nuire à cette réforme pour s’attaquer non seulement à la maison d’arrêt de Coyah mais à la justice. Donc, je considère que ces agissements successifs sont des velléités d’intimidation vis-à-vis du parquet de Coyah. D’autres stratégies sont à la disposition de mon parquet pour traquer ces malfaiteurs jusqu’à à leur dernier retranchement », a-t-il dénoncé avant de poursuivre :

« Dans la nuit du 22 au 23 juin 2023, aux environs de 23h, un groupe d’individus armés PMAK… Habillés en tenue militaire, organisés en trois sous-groupes, ont attaqué la maison d’arrêt de Coyah pour faire libérer leurs amis détenus pour diverses infractions. Ces trois sous-groupes étaient constitués d’un groupe de guerre, de couverture et un troisième groupe d’assaut qui s’est directement dirigé vers les gardes pénitentiaires avec plusieurs filles pour les mettre au respect, tout en les étalant au sol, puis défoncer les portes des cales où se trouvaient leurs amis détenus, en attente de leurs procès. C’est dans ces circonstances que plusieurs détenus se sont évadés », a-t-il fait savoir.

Sélectionné pour vous :  Chronogramme de la transition guinéenne: "Obligatoirement, il va y avoir un glissement", selon Dr Ben Youssouf Keïta

Selon le procureur, les patrouilles sont en cours pour rattraper les évadés : « Les mêmes modes opératoires se sont répercutés vers le palais de justice de Coyah. Quand c’est arrivé, j’ai réquisitionné les forces de défense et de sécurité pour les traquer. Certains ont été rattrapés dans leur fuite, ils font l’objet aujourd’hui d’enquête. Sur 81 évadés, nous avons réussi à mettre main sur 13, les patrouilles et les enquêtes continuent. Nous sommes sûrs et certains que dans les jours à venir, nous allons mettre la main sur le reste. Pour le moment, les assaillants ne sont pas identifiés. C’est inquiétant, mais les gens extrapolent quand les évènements malheureux arrivent. Je ne peux pas dire avec certitude que les hommes qui ont fait irruption dans la maison d’arrêt de Coyah, c’était des militaires. Cependant, ils arboraient des tenues militaires. Il y avait policier et un militaire détenus, sauf après vérification, il s’est avéré qu’aucun de ces derniers n’a été envoyé par les assaillants. En priori, ils n’étaient venus que pour libérer leurs amis civils. En ce qui concerne le cas de ce monsieur qui a été interpellé du côté de Wonkifong, muni de 2 PAMAKA plus une arme locale de fabrication locale, calibre 12, fait l’objet d’enquête, parce que le dossier avait été orienté en information. Il était détenu là, et c’est vraiment que c’est derrière ce dernier que les assassinats étaient venus avec d’autres complices qui s’y trouvaient également. Ils ont réussi à le faire fuir », a-t-il affirmé sur FIM FM.

 

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...