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Création d’un projet d’intérêt national à Boké : ce qu’il faut savoir au-delà de la passion (Par Abdoulaye Soumah)

Une autre illustration de l’échec de l’Afrique en général et de ma Guinée en particulier, démontrée par ce décret de mon Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya.

Le Général annonce par un décret la création d’un projet d’intérêt national à Boké.

Il s’agit bien sûr de la construction et l’exploitation d’une raffinerie d’alumine et l’exploitation d’une raffinerie et des autres travaux connexes dans la préfecture de Boké.

1-CONTEXTE ET MOTIVATION DU DECRET ET LES AVANTAGES DU SECTEUR MINIER DANS UNE ECONOMIE STRUCTUREE :

Le Général voulant très bien aider notre pays et des générations futures, manifeste une intention noble de prospérité et du développement durable pour l’économie structurelle et le tissu industriel Africain.

En ce sens, il annonce un décret la création d’un projet d’intérêt national à Boké : Il s’agit de la construction et l’exploitation d’une raffinerie d’alumine, des sites d’installation industrielle, d’une base vie et d’un corridor de transport des minerais par la société Altéo Raffinerie Guinée (ARG) dans la préfecture de Boké.

Certainement, l’Afrique en général et la Guinée en particulier ne veulent pas tirer des leçons dans le secteur minier.

Le secteur minier, pour ma petite expérience est celui qui a permis à toutes les autres nations directement ou indirectement de se développer et de tous les autres continents, sauf l’Afrique immensément riche dans sous-sol mais pauvre dans son panier de la ménagère.

Comment, ces nations et ces continents ont pu le faire ?

Cette question répond à notre préoccupation majeure dans notre secteur minier et celle-ci depuis l’indépendance à nos jours. Il me semble qu’elle est encore loin d’être répondue.

La réponse à cette question devrait nous apporter les techniques de modélisations financières des ressources minières dans le contexte Africain.

Mais hélas, c’est une énorme perte financière structurelle pour toutes les générations présentes, si les mesures ne seront pas prises dès à présent, une catastrophe économique pour les générations futures.

Certainement inévitable avec ce contexte de manque de vigilance et de stratégies appropriées.

2-LES CAUSES FONDAMENTALES DE CES ECHECS EN AFRIQUE ET PLUS PARTICULIEREMENT LA GUINEE DEPUIS LES ANNEES 1960 A NOS JOURS :

Le cas de la première Usine d’Alumine en terre Africaine Friguia est très illustratif pour ce grand désespoir de notre économie à perfusion surveillée.

Celles-ci sont circonscrites du manque de l’expertise adéquate de la chaîne de valeur minière par nos différents gouvernements qui se sont succédés et les mêmes erreurs continuent de nos jours.

Que signifie, la chaîne de valeur pour le secteur minier ?

La chaine de valeur pour le secteur minier est l’ensemble des activités de recherche géologique avec les différentes techniques ou méthodes, de valorisation de substances, d’évaluation économique, d’exploitation des minerais, du transport, du traitement premier niveau ou 2ème ou plus, de la commercialisation et du recyclage des produits issus de ce modèle minier.

Je me pose, alors trois (3) questions essentielles en qualité de Doctorant sur les questions fiscales et de Revenus miniers dans les pays en développement, qui sont entre autres :

Aujourd’hui, quelle est la spécialité nationale de la Guinée dans son secteur, concrètement ?

Que la Guinée puisse vendre à l’échelle internationale sur le plan minier depuis l’indépendance à nos jours, qui pourrait nous permettre d’engranger les Revenus issus de l’exploitation de cette Raffinerie.

Sans abuser le langage des termes, Je dirai aucune spécialité nationale, sauf les compétences individuelles formées par ci par là et sans perspectives de stratégies pour les réunir autour des projets bancables pour le pays ou pour l’Afrique.

Quels ont été les anciens modèles miniers appliqués en Guinée et qui nous ont permis au moins d’obtenir 1 Milliard de dollars de Revenus annuels avec les volumes de minerais exploités depuis les indépendances à nos jours ?

Des modèles tout simplement, incapables de permettre à l’économie de la Guinée d’engranger des redevances, les taxes, les impôts et les autres surtaxes proportionnels à la quantité et à la qualité de nos minerais exportés.

De simples cas d’exemple :

De 1958 à 2010, selon l’ancien Ministre des Mines et de la Géologie, Son excellence Abdoulaye Magassouba, le montant global d’investissement étranger réellement investi était en deçà de 5 milliards de dollars.

Avec un tel investissement, quel a été les revenus perçus pour la Guinée durant un demi-siècle et plus ?

Les statistiques en disent plus les faits dans les caisses de l’Etat : Un échec global générationnel en comparant les volumes exportés et les encaissements réels perçus.

Également, selon le même ancien locataire du ministère des Mines, de 2011 à 2020, l’économie Guinéenne a réellement absorbé plus de 6,4 milliards de dollars avec une projection financière à l’époque de 26 milliards de dollars.

Mais aujourd’hui concrètement, les exportations se portent à merveille, mais les autorités actuelles peinent à mener les actions budgétaires optimales en lien avec les projections des revenus extractifs.

Ces exemples illustrent clairement, le manque de bons modèles miniers pour la Guinée capables de financer les programmes de développement. Et d’ailleurs ce cas très illustratif pour beaucoup de pays Africains riches en ressources minières, mais en quête disproportionnée de cette expertise minière.

Parmi ces anciens modèles miniers, lequel sera encore plus apte et appliqué à la société de raffinerie de Guinée (ARG), afin de garantir et de pérenniser les intérêts économiques, institutionnels, et socio-politiques de notre pays ?

J’en doute fort, sous réserve des preuves factuelles, de modélisations des Revenus structurés, des techniques financières et fiscales dynamiques détaillées avec des hypothèses réelles indexées aux fluctuations du marché des matières premières.

L’économie minière est en voie de perdition de sa valeur fiscale ou financière en Guinée, et pour tant elle a permis aux autres nations de se faire un chemin avec les ressources humaines qualifiées et sollicitées.

L’évaluation financière des ressources naturelles, un défi pour les économies Africaines, afin de s’armer pour la compensation des pertes structurelles des générations futures et ou de revaloriser les participations étatiques dans la composition du capital social de ces sociétés minières en exercice.

La modélisation minière et industrielle une nouvelle aventure pour les pays Africains et plus particulièrement ma Guinée grenier de Bauxites et de fer dans le monde, car les anciens modèles miniers ont déjà démontré leurs limites, sauf si nous voulons juste continuer à nous victimiser de notre sort du gouffre fiscal et économique.

Actuellement, quelles sont les perspectives pour les nouveaux modèles miniers qui seront choisis en fonction de la mutation des marchés des matières et de corriger les imperfections commises à la base ?

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Ce nouveau modèle pourrait permettre aux générations futures de bénéficier les pertes de Revenus intertemporelles causées par les ajustements du marché.

En me fondant sur ces trois questions essentielles, je trouve que mon Général a une intention exceptionnelle pour une économie dynamique, mais les stratégies et techniques de mise en place de cette belle initiative prospère font défaut.

Ce qui veut dire ; au lieu d’aider notre pays la ’’Guinée’’, nous contribuons à aider les autres économies au détriment des Générations futures.

Quel échec encore pour cette génération !!!

3-POSSIBILITE DE CORRIGER ET DE REUSSIR LES PERSPECTIVES DE CE DRAME ECONOMIQUE ET FINANCIER CAUSE PAR CE DECRET.

En ma qualité de statut Doctorant et de pratiquant des sujets miniers pour les grands groupes miniers, de la fiscalité minière dans nos missions d’expertise, de la Modélisation minière et de Revenus extractifs des pays en Développement. Je comprends les motivations de chacun pour une telle illustration de l’envie de bien faire les choses pour le pays avec une telle occasion exceptionnelle du pays.

Mais pour une réussite convenable dans l’intérêt de toutes les parties prenantes et pour sauvegarder les fondations d’une économie structurée et prospère pour la Guinée ou celle des Générations future : Je conseille au Général de faire très attention à la démarche stratégique pour ce projet structurel de Raffinerie et le mieux d’ailleurs, il doit adopter les consignes orthodoxes des spécialistes en la matière.

Si non encore et encore, les objectifs ne seront plus atteints, sauf peut-être contribuer à augmenter le portefeuille industriel de l’Etat si c’est ça le cas, mais les questions essentielles telles que :

1-Les structures de Revenus dynamiques ;

2-Les sources de l’Innovation industrielle ou minière fiables et

3- Les possibilités de Créativité dans le secteur pour le bénéfice de l’économie générationnelle ; n’auront plus d’effet pour la Guinée et les Générations futures. Or, si nous sommes pauvres c’est par ce que nous manquons de Revenus structurels, de possibilités énormes d’innovation et de réelles sources de créativité.

Pourquoi chez nous, les préoccupations essentielles de l’économie se sont plus liées à ces questions citées-haut ?

Tant que, nous autorités présentes et futures ne dressent ou n’orientent pas les préoccupations de notre économie à ces sujets essentiels, la Guinée sera toujours criblée de dette et de fausses promesses et comme tous les pays dépendants de ressources minières en quête disproportionnée de cette expertise.

Alors, une opportunité de penser et de réaliser un prytanée minier à l’image de celui militaire en formation depuis presque deux (2) ans dans les casernes, comme pour dire que les mines constituent une partie intégrante de la culture des pays qui en ont fait leurs choix autrement dit, cinq (5) années d’Etudes Supérieures Minières sont insuffisantes pour conduire de vrais projets miniers car chaque matière minière constitue une Spécialité.

Voilà les maux, les retards et les défis de notre secteur minier. Quand Je pense à la complexité minière avec certaines matières comme les techniques de lixiviation, de flottation, de géochimie, de géophysique, de la dynamique des sols, de la valorisation des métaux utiles, des techniques fiscales des flux miniers entre les groupes, les techniques de prévisions financières des flux nets de trésorerie avec les grandeurs économiques à surveillance des risques de rentabilité et des autres matières spéciales à vocation scientifique et professionnelle.

La mienne est celle des Revenus extractifs, que J’ai débutée depuis 2003 à nos Jours, chez moi à « Tormelin Centre » ma sous-préfecture, qui a d’ailleurs occasionné toutes ces formations économiques, financières-fiscales et celles doctorales.

Notre identité minière, nous l’avons perdue depuis que nous avons cru que ce sont les autres qui vont nous aider à développer nos compétences et cultures minières.

Un cri de cœur pour la jeunesse Guinéenne de se lever et de s’armer des outils miniers, afin de répondre aux attentes de notre secteur unique favorable au développement de notre pays tout en constituant les leviers de diversification des autres secteurs stratégiques de la croissance.

La Guinée, notre bien commun en ébullition minière structurelle sans effet social, économique, politique, stratégique et institutionnel.

L’Expertise locale au service du développement de l’Afrique, une alternative pour les nouveaux chantiers de projets.

La Guinée et les Générations futures, face à une erreur culturelle encore, qui va nous asphyxier éternellement si les bases réelles ne seront pas mises en place, comme l’exemple palpable de l’Usine d’Alumine de Fria, et selon ce penseur Mouloud Mammeri 1917-1989, disait Je cite « Une erreur scientifique peut tuer des personnes, mais une erreur culturelle peut tuer des générations et des générations ».

Alors, si la Guinée n’a aucun modèle minier prenant les intérêts de l’économie générationnelle et aucune perspective d’en analyser les causes de ces énormes pertes de Revenus, sauf appliqués les anciens modèles qui continuent à nous asphyxier et ronger dans nos âmes ou os, nous sommes entièrement responsables de ces dérives minières, économiques, industrielles et financières.

Les intellectuels doivent jouer leurs rôles de premier plan maintenant pour se défaire des diplômés issus du protectionniste de leurs mentors dans les postes de décision et de direction, si non ils cautionneront une forfaiture indescriptible pour l’humanité toute entière et surtout pour la Guinée avec ses énormes ressources minières exceptionnelles favorables dans toutes les industries de transformation ou de Raffinerie, grâce à ses propriétés physiques et chimiques incontestables.

La Guinée manque énormément de Grande école d’Administration pour former nos cadres à tous les niveaux : [Modélisations minières ou industrielles, Stratégies fiscales ou financières, Techniques minières avancées, Ingénierie Economique des parties prenantes, Diplomatie des technologies minières, Management de qualité des services publics, Evaluation des Ressources naturelles et autres spécialités plus pointues], font défaut et pourtant, elles sont indispensables, pour la réussite de ces gigantesques projets structurels et capables de mettre fin à ce gouffre économique et financier générationnel.

Dommage pour l’Afrique de croire que les solutions viendront de l’extérieur en lieu et place de celles internes méprisées !!!

 

Par Abdoulaye SOUMAH, Doctorant en Politique Budgétaire et Fiscale des Industries Extractives dans les pays en Développement ; Fondateur et Gérant du Cabinet Inteex-Sarl.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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