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Consommation de la chicha par des jeunes guinéens : ces nouvelles stratégies de lutte que l’Institut itinérant anti-drogues compte employer 

La consommation des drogues, notamment de la chicha par des jeunes devient un problème de santé publique que les autorités guinéennes entendent combattre. Il n’est de secret pour personne que la consommation de la chicha par les jeunes, surtout les mineurs a pris une allure inquiétante depuis quelques années en Guinée. Des chichas lounge poussent comme des champignons dans les différents quartiers, selon notre constat.

D’après une enquête scolaire réalisée par l’Institut Itinérant anti-drogues dans 280 établissements d’enseignement pré-universitaire de la tranche d’âge de 16 à 18 ans sur la consommation des drogues en Guinée, il est ressorti que sur 5 élèves, 1 est consommateur de drogues. Et sur 3 élèves, une fille est consommatrice de la chicha.

Pour remédier à cette situation, les autorités guinéennes à travers l’Institut Itinérant de Formation et de Prévention Intégrées contre la Drogue et autres Conduites Addictives (IIFPIDCA) sont déjà en ordre de bataille. Les élèves constituent la première cible. Et la stratégie que l’Institut a mise en place pour un premier temps, fait savoir le Directeur général, c’est la stratégie préventive avant celle répressive.

« Nous avons mené une vaste campagne de sensibilisation contre l’usage et la consommation des drogues, notamment le tabac, l’alcool et la chicha dans les établissements d’enseignement supérieur mais aussi dans les établissements d’enseignement pré-universitaire. Mais de l’autre côté, il y a des stratégies répressives qu’il faut mettre en place. Par exemple, ce qu’il faut faire, c’est de débarrasser des écoles et des universités de tous les ghettos, des cabarets, des chichas lounge qui sont à proximité des écoles et de les détruire. Mais avant de faire la répression, il faut prévenir. C’est cette démarche qu’on est en train de mettre en place, à savoir les campagnes de sensibilisation dans les écoles, dans les universités mais aussi dans les lieux de consommation », a laissé entendre Dr Thierno Bah.

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L’autre stratégie que l’Institut Itinérant anti-drogues va mettre en place, selon son directeur général, c’est de miser également sur le traitement des troubles liés à la consommation de cette substance nocive.

« Aujourd’hui, nous avons fait le tour de toutes les structures de prise en charge des troubles liés à la consommation des drogues dans notre pays. Nous avons fait une cartographie. Le 24 novembre prochain, nous allons former tous les acteurs pour la prise en charge des troubles liés à la consommation des drogues. Parce qu’aujourd’hui quand vous prenez les conséquences liées à la consommation de la chicha, y a une augmentation des risques de cancer, notamment le cancer de la peau, des intestins, des poumons… La chicha peut aussi entraîner les maladies cardiovasculaires. Ça peut aussi entraîner des difficultés respiratoires. Raison pour laquelle il faut former les professionnels de santé qui font face à cette épidémie qui est cachée », a-t-il indiqué.

Toujours dans cette stratégie préventive, l’Institut Itinérant anti-drogues compte également s’investir dans l’élaboration des manuels et curriculas de formation pour les élèves au pré-universitaire afin de les faire comprendre les conséquences dangereuses liées à ces drogues, notamment la chicha.

« Notre institut a initié l’élaboration et l’intégration des curriculas de formation contre l’usage des drogues au compte du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. Actuellement, le document est au compte du responsable de l’INRAP pour analyse », a-t-il déclaré sur FIM FM.

Le Directeur général de l’Institut Itinérant de Formation et de Prévention Intégrées contre la Drogue et autres Conduites Addictives (IIFPIDCA) invite les jeunes guinéens à éviter ces substances nocives qui détruisent leur avenir.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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