Affaire Damaro et cie à la CRIEF: La demande de la continuation des débats après la mutation des magistrats rejetée…
C’est désormais officiel. Alors que le dossier se trouve en phase des réquisitions et plaidoiries, les débats dans le procès ministère public et l’État guinéen contre Amadou Damaro Camara, ancien président de l’assemblée nationale et compagnie ont repris à zéro devant la Chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ce, après la mutation de certains magistrats en charge du dossier.
A l’audience de ce lundi, 05 février 2024, les avocats de défense ont sollicité la continuation des débats, bien que le principe c’est la reprise. D’ailleurs, Me Rafiou Raja estime que c’est un principe qui se trouve en matière civile qui n’a pas été repris en matière pénale.
« Après près d’une année de procédure, tout est noté dans un primitif ici et fort heureusement un des conseillers n’a pas été muté, il a pris des notes. C’est vrai qu’on m’opposera l’intime conviction du juge, je serai d’accord et c’est pour ça je parle de doléance. Dans cette affaire, au pénal, c’est l’intime conviction du juge qui compte, donc les débats doivent se faire en sa présence, je suis totalement d’accord. Mais il y a un des conseillers de cette juridiction qui n’a pas bougé, qui a suivi tous ces débats, qui a pris toutes les notes et qui va participer aux délibérations. Monsieur le président, j’aimerais que vous acceptiez d’attendre les réquisitions et plaidoiries pour faire votre conviction. Étant entendu qu’en délibérations, vous allez convoquer le registre et vous allez entendre les conseils. Cette affaire n’a que trop duré. Des images sont écornées ici, on a du mal, il faut que cette décantation soit faite rapidement », a-t-il plaidé.
Une demande à laquelle, la partie civile et le ministère public se sont catégoriquement opposés. pour eux, le principe doit s’appliquer pour que les débats soient repris.
Après avoir entendu toutes les parties, le président de la Cour, le juge Yacouba Conté a ordonné la reprise effective des débats.
A rappeler que Amadou Damaro CAMARA, en prison depuis le 27 avril 2022, Michel KAMANO, Zeinab CAMARA, Jin Sun CHENG sont poursuivis pour des faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité portant sur les 15 milliards de francs guinéens.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com