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Exécution des décisions de justice : ces récriminations des huissiers de justice de Guinée contre les magistrats

Dans le cadre de l’exécution des décisions de justice sur le terrain, les huissiers de justice de Guinée se sentent un peu « lésés » dans leur collaboration avec les magistrats. Ils ont décidé de briser le silence vendredi dernier lors d’une rencontre qu’ils ont eue avec les magistrats et le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme.

Au cours de ces échanges, les huissiers de justice de Guinée à travers le président de la chambre nationale des huissiers de justice, ont reproché aux magistrats le fait de stopper souvent leurs actions sur le terrain, mais aussi d’ordonner des fois la réintégration des personnes délogées après une décision de justice.

« C’est le fait qu’après signature d’une réquisition pour une exécution d’une décision de justice que le confrère [l’huissier] soit rappelé comme pour dire : n’exécutez plus. Ou qu’après l’exécution, qu’on réintégre. En matière d’expulsion par exemple, vous avez exécuté une décision de justice conformément à la loi à la suite d’une réquisition qui avait été délivrée dans le cadre de la main forte des services de sécurité, pour vous déloger. Et quelques jours après, il y a une plainte qui tombe, sans trop de vérification, il est ordonné la réintégration des personnes délogées pendant que le justiciable au profit duquel cette exécution a eu lieu a mis des années pour obtenir cette décision », a déploré Maître Sory Daouda Camara.

Selon le président de la chambre nationale des huissiers de justice de Guinée, des cas comme ça ont été portés plusieurs fois à leur connaissance. Il a invité le ministre de la Justice à s’impliquer davantage pour faciliter leur travail sur le terrain.

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En réponse, le ministre de la Justice et des droits de l’homme a tenu à faire quelques précisions à l’endroit de l’assistance. « Nous sommes tous d’accord que ce n’est pas une réquisition qu’on exécute. C’est une décision qu’on exécute. La réquisition vient faire intervenir la force publique pour que force reste à la loi », a dit Alphonse Charles Wright.

Face aux multiples plaintes de ce genre, le ministre de la Justice a invité les procureurs généraux et le président de la chambre nationale des huissiers de justice de Guinée à veiller à ce que les décisions de justice à exécuter aient acquis l’autorité de la chose jugée, c’est-à-dire que ces décisions ne soient pas frappées de voies de recours (d’appel ou de pourvoi).

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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