Mariame Camara vit un drame qui glace le sang. Après des années d’abandon et de maltraitance de la part de son ex-mari, elle vient de voir ses enfants lui être retirés brutalement, sans avertissement ni procès équitable. Aujourd’hui, elle lance un cri de détresse et réclame justice face à une situation qu’elle qualifie d’« injustice d’une cruauté inouïe ».
Tout commence en 2012, lorsque Mariame Camara épouse Mamadou Benthe Diallo, un Guinéen résidant en Italie. Ce dernier lui promet une vie meilleure et l’assurance de poursuivre ses études à l’étranger. Séduit par cette promesse, son père récupère tous ses dossiers académiques à l’université de Sonfonia, lui privant ainsi de toute autre alternative en Guinée.
«Mon père, croyant en cette promesse, est allé récupérer tous mes dossiers académiques à l’université de Sonfonia, me fermant ainsi la porte à tout avenir ici en Guinée », raconte-t-elle, la voix tremblante.
Mais au lieu de l’emmener directement en Italie, son mari l’envoie au Sénégal sous prétexte qu’elle doit d’abord rendre visite à sa belle-mère. C’est là que son cauchemar commence.
«Une fois sur place, j’ai vécu un cauchemar. Il m’a maltraitée, humiliée et abandonnée alors que j’étais enceinte. Sans ressources, sans soutien, j’ai vécu des jours de détresse indescriptible, luttant pour survivre et me nourrir », confie-t-elle.
Sa mère, témoin de sa souffrance, supplie son père d’intervenir. Ce dernier finit par organiser son retour en Guinée, payant lui-même son transport. Mais l’enfer ne s’arrête pas là.
Espérant un changement, Mariame se réconcilie avec son mari. Mais la situation ne fait qu’empirer. «Chaque fois qu’il venait en Guinée, il restait quelques semaines, et me laissait enceinte avant de repartir en Italie sans jamais se soucier de moi ni de nos enfants. Et pire encore, il m’interdisait de vivre dans la maison qu’il avait construite à Sonfonia », se souvient-elle.
Lorsqu’elle était sur le point d’accoucher leur fille Salima, Mamadou Benthe Diallo lui envoie un message glaçant :
«Il m’a envoyé des messages terribles, me souhaitant de mourir en accouchant », confie-t-elle.
Son frère, inquiet des conséquences psychologiques de tels propos, éteint son téléphone pour la protéger. Heureusement, elle accouche sans complications. Mais l’attitude de son mari ne change pas, dit-elle. Il continue de mépriser sa famille et refuse même de manger dans des assiettes touchées par son père dit-elle.
Mariame endure alors des années de violences physiques et psychologiques. «Il me frappait, m’humiliait, m’insultait de la pire des manières. Il n’avait aucune considération pour moi, ni même pour ses propres enfants », raconte-t-elle.
«Il m’a dit que je pouvais me remarier avec qui je voulais, même avec un animal, que cela ne le concernait pas.»
Et comme pour effacer toute trace d’elle, il cesse tout soutien financier pendant trois longues années.
Le 15 novembre 2024, Mariame décide de refaire sa vie avec un homme qui la respecte et l’épaule.
«Nous pensions que j’allais enfin trouver un peu de bonheur », dit-elle. Mais c’est alors que son ex-mari réapparaît soudainement après des années de silence. «Ce matin du mercredi, 12 février 2025, sans aucun avertissement, il s’est présenté chez nous avec des militaires, corrompant visiblement certaines autorités judiciaires », raconte-t-elle.
Emmenée avec sa mère, son frère et sa marâtre au poste de police, elle découvre un document signé par un juge, autorisant son ex-mari à emmener les enfants sans qu’elle ait été convoquée ni entendue.
«Les enfants ont été arrachés de force, en pleurs, suppliant qu’on ne les sépare pas de moi. Ils ont même été frappés avant d’être embarqués brutalement dans une voiture », témoigne-t-elle, bouleversée.
Depuis le décès de son père, Mariame estime que son ex-mari profite de l’absence de cette figure protectrice pour agir en toute impunité.
«Ce qui rend cette situation encore plus injuste, c’est que lui-même s’est remarié sans jamais m’en informer. Pourtant, aujourd’hui, il prétend vouloir récupérer les enfants qu’il a abandonnés pendant des années », dénonce-t-elle.
Ne sachant plus vers qui se tourner, elle en appelle à l’aide.
«S’il vous plaît, aidez-nous à dénoncer cette injustice ! Nous avons besoin de soutien, de voix pour porter cette histoire, de personnes prêtes à nous aider à faire valoir nos droits », lance-t-elle dans un dernier cri de détresse.
Affaire à suivre.
MAD pour siaminfos.com