L’appel à manifester des Forces vives de Guinée le jour de la célébration de l’an 02 du CNRD le 05 septembre prochain, fait réagir quelques leaders d’opinion à Kankan. Certains acteurs politiques et de la société civile ne partagent pas cette idée, même si d’autres par contre sont décidés à soutenir la manifestation forces vives. C’est le cas du président de l’UPDG, qui s’oppose farouchement à la célébration du coup d’État du 05 septembre 2021.
A en croire Amadou secteur Barry, « célébrer l’anniversaire d’un coup d’État, je n’apprécie pas. Parce que qui parle d’un coup d’État, parle de la mort d’hommes. Célébrer ça, moi je suis contre. Au contraire, le CNRD doit animer une conférence nationale pour expliquer la cause réelle qui l’a poussé à faire le coup d’État et présenter les condoléances aux victimes de cette date. Mais, s’il faut faire des manifestations, des fêtes au moment où les autres sont en train de pleurer à la maison, c’est grave dans un pays démocratique », déplore cet acteur politique.
Pour Kalil Kouyaté, activiste de la société civile, il ne devrait y avoir aucune opposition à l’idée du CNRD de célébrer la date anniversaire du coup d’État, y compris l’appel à manifester des forces vives.
« Si y a certains éléments des forces vives qui veulent manifester pour la libération de leurs membres dans les conditions actuelles, je leur donne raison. Si les gens veulent manifester aussi pour demander le retour de leurs leaders sans qu’il ne soient inquiétés, dans les conditions actuelles, il faut leur donner raison », dit-il.
De son côté, Sékouba Traoré de la MAOG condamne cette éventuelle manifestation des forces vives de Guinée:
« C’est une façon de troubler nos institutions, c’est une façon de semer le trouble à l’ordre public », a-t-il dénoncé.
Autres préoccupations des citoyens de Kankan par rapport à cette manifestation projetée, c’est la destruction des biens publics et privés. Et face à cela, ils souhaitent que ces manifestations soient autorisées et encadrées par les autorités, nous rapporte notre correspondant.
Sékou Ahmed pour Siaminfos.com