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La Guinée fait-elle face à une hausse du prix du riz ? Cette inquiétude grandissante des citoyens

Tout récemment, l’Inde a décidé de sursoir à l’exportation du riz. Une décision qui ne reste pas sans conséquences pour les pays qui importent des milliers de tonnes de riz chaque année. En Guinée, par exemple, le prix du riz connaît déjà une augmentation vertigineuse. C’est en tout cas le constat fait par un de nos reporters qui a sillonné quelques boutiques et marchés de la capitale.

Si les citoyens avaient l’habitude d’acheter un sac du riz à 250 000 GNF ou 280 000 GNF, tel n’est pas le cas aujourd’hui. Pour se procurer de cette denrée de première nécessité, chaque citoyen est obligé de débourser jusqu’à 300 000 GNF. Aux dires de Mohamed Touré, il s’agit d’une somme colossale : « C’est trop comme prix, l’État doit faire face à cela. Payer le loyer, la scolarité des enfants et assurer la nourriture, c’est très difficile pour un père de famille qui a un salaire maigre. A l’allure où vont les choses, je ne sais plus à quel saint me vouer. Comme vous le savez, la Guinée importe plus de riz qu’elle n’exporte. Cette décision de l’Inde commence à inquiéter plus d’un », s’est-il lamenté.

Quant à Maimouna Bah, vendeuse de condiments, elle laisse entendre que le panier de la ménagère est plus que « cher » aujourd’hui. Veuve de son état, elle invite le pouvoir de Conakry à prendre des dispositions pour permettre aux citoyens de gagner de quoi manger : « En Guinée, on a l’impression qu’hier est mieux qu’aujourd’hui. Tellement que le prix du sac du riz est cher, je suis obligée d’acheter en détails. Aujourd’hui, un kilo du riz varie entre 6 000 GNF et 7 000 GNF selon la qualité. Quant au riz produit localement, ça varie entre 9 000 GNF et 10 000 GNF un kilo. Avec cette cherté de la vie, c’est les pauvres qui vont souffrir le plus. Je demande aux autorités guinéennes en premier lieu le colonel Mamadi Doumbouya de nous venir en aide, les citoyens lambda souffrent aujourd’hui », a-t-elle plaidé.

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Pourtant, dans une récente sortie médiatique, le ministre de l’Agriculture et de l’élevage a tenté de rassurer l’opinion, soutenant que le prix du riz en Guinée est l’un des plus stables dans la sous région :

« Le prix du riz en Guinée est l’un des plus stables sinon le plus stables en Afrique. Au pire des cas nous sommes parmi les pays les plus stables en terme de prix depuis l’avènement du CNRD au pouvoir. Le prix n’est pas en train d’augmenter et il faut féliciter le ministère de l’Économie et celui du Commerce pour cet exploit. Sans penser à ce qui se passe en Inde, la transition a l’ambition de mettre fin à l’augmentation drastique de l’importation du riz en Guinée. Graduellement, chaque année notre importation augmente d’environ 100 mille tonnes. Aujourd’hui, nous sommes 800 mille tonnes de riz importés par an, ce qui est extrêmement élevé. Mais ce n’est pas l’une plus grandes importations en Afrique de l’Ouest. On ne se compare même pas un peu au Sénégal, à la Côte d’Ivoire ou au Nigeria en terme d’importation du riz. Même au Burkina, ils importent largement plus de riz que nous », martelait Mamadou Nagnalen Barry chez nos confrères de FIM FM.

 

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

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