Vers le rejet du cadre de dialogue par Bah Oury, Kouyaté et cie ? : « Dans la mise en œuvre du cadre, on a constaté des insuffisances »
Plusieurs leaders politiques guinéens non des moindres ont mis en place la semaine dernière une « dynamique » par rapport au chronogramme de la transition. Il s’agit de Bah Oury, Lansana Kouyaté, Siaka Barry, Faya Millimouno et autres. Déjà, l’opinion s’interroge sur le bien-fondé de cette dynamique.
A en croire Bah Oury, président de l’Union des Democrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), il y a des « insuffisances » par rapport à la mise en œuvre du cadre de dialogue inter guinéen : « Nous sommes tous parties prenantes du cadre de dialogue. Dans la mise en œuvre du cadre de dialogue, on a constaté par la suite des insuffisances. Par exemple, les coalitions politiques c’est-à-dire les premiers responsables aux premiers rangs ne sont prévus nulle part dans un cadre de concertation régulière pour s’assurer de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition et être en mesure de constater et de faire des propositions alternatives. Même lors de la transition de 2009-2010, les forces politiques étaient membres à part entière du groupe de contacts qui se retrouvait régulièrement pour faire le point de l’évolution de la situation. Ici, les présidents des coalitions politiques sont quelques uns la grande majorité et non des moindres ne sont nulle part comme s’ils n’étaient prévus dans les organes pour s’assurer de la régularité de la mise en œuvre du processus », a-t-il fait remarquer avant de poursuivre :
« C’est la raison pour laquelle nous, nous avions pris l’initiative au mois de mai. Nous avons avec la coalition de Lansana Kouyaté, de Siaka Barry, de Faya Millimouno et de Mory Kaba qui était représenté par Balla Kamano et Ansoumane Fofana. Nous avons fait ce constat, nous avons pris contact avec les facilitatrices pour que celles-ci de la manière d’ensemble fassent de telle sorte que sous leurs auspices que les coalitions politiques, des faîtières et des autres centrales syndicales puissent retrouver tous les auspices des facilitatrices. Elles ont décliné cette proposition, en plus de cela, la seule chose qu’elles ont contribué à faire de ce côté-là , c’est de rencontrer le ministre de l’Administration du Territoire pour indiquer qu’il y a nécessité que de manière régulière que le gouvernement rencontre les coalitions pour faire le point. Le mois dernier, il y a eu la rencontre avec le ministre de l’Administration du Territoire qui a distribué un document sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des étapes de la transition. Donc, le constat est revenu, les coalitions politiques ont-elles un espace pour se retrouver, discuter ensemble, élaborer une stratégie commune, faire des réflexions convergentes sur la base d’un consensus dynamique leur permettant d’apporter une réponse ? C’est la raison pour laquelle il est fondamental qu’il ait cet espace qui permettra aux forces politiques des coalitions, des faîtières de la société et des syndicats de se retrouver pour élaborer des stratégies communes pour faire des propositions alternatives, constructives, et faire parfois des contre-propositions aux propositions gouvernementales », a-t-il martelé chez nos confrères de la radio Espace.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com