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Le budget pluriannuel 2024-2026 fait-il face à des risques ? Ce qu’en dit le ministre du budget 

Le gouvernement guinéen à travers ses ministres de l’économie et des finances et du budget a défini mercredi, 16 août dernier devant les conseillers nationaux de la transition son orientation budgétaire qui, selon lui, répondra aux aspirations et aux exigences économiques et sociales des populations. Dans le cadre de la consolidation et du renforcement du cadre macroéconomique et financier, les dépenses d’investissements projetées sur la période 2024-2026 se chiffrent à 47 mille 906 milliards de francs guinéens, apprend-t-on.

Il faut cependant noter que ces projections budgétaires pour la période 2024-2026, sont néanmoins exposées à divers risques, au regard du contexte national et international, selon le ministre du budget, Dr Lancinet Condé.

D’abord sur le plan national signe et persiste le ministre devant les conseillers nationaux, « le nouvel élan de développement du pays créé par la vision du président de la République, chef de l’Etat, son excellence colonel Mamadi Doumbouya, suscite un grand espoir et une grande impatience. Nos compatriotes réalisent que tout devient possible et veulent tout maintenant. Un devoir de pédagogie s’impose. Les subventions énergétiques méritent une attention particulière. Leur niveau élevé et leur baisse lente réduisent significativement l’espace budgétaire. A cela, s’ajoutent toutes les dépenses récurrentes qui ont atteint un niveau d’alerte. Les demandes sectorielles de crédits additionnels au terme des sessions de programmation, affectent significativement la qualité du pilotage budgétaire. La systématisation des sessions budgétaires au niveau sectoriel, qui inclue des arbitrages internes dès avril, aiderait à la maitrise de ce risque, car elle conduira à une budgétisation plus participative et plus inclusive. L’étroitesse du marché financier domestique, limite les possibilités de financement favorables des investissements en générant une tension sur les recettes liquides mobilisées. Par ailleurs, la persistance de la situation financière déficitaire de certaines entreprises publiques induit des demandes de subventions ou des pertes de recettes (dividendes) qui affectent négativement l’équilibre budgétaire », a-t-il fait savoir avant d’ouvrir une autre fenêtre de ces mêmes risques à l’international.

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« Sur le plan international, la gestion non-coordonnée des conséquences des changements climatiques menace la sécurité alimentaire des pays importateurs de céréales et pourrait générer des coûts plus importants. Le conflit russo-ukrainien dérape lentement vers une guerre totale. Elle risque donc de générer plus d’incertitudes et de hausse des prix, dont celui des céréales. Les autres chocs inflationnistes exogènes (hausse des prix des produits pétroliers, alimentaires et des intrants agricoles), accompagneraient cette tendance. A cela, il faut ajouter également les difficultés actuelles de mobilisation des appuis budgétaires et des capitaux étrangers, ainsi que la persistance des effets de la pandémie de Covid-19 », a alerté Dr Lancinet Condé.

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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