Kassory Fofana auditionné sous soins intensifs : « Nous avons constaté que son rythme cardiaque est entre 89 et 95 par minute » (avocat)
L’interrogatoire de l’ex Premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana, sous soins intensifs dans son lit de malade par la Chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a pris fin ce mardi, 11 juillet 2023.
Au sortir de cette audience à huis clos qui a duré quelques heures, Maître Dinah Sampil, un des avocats du prévenu s’est exprimé devant la presse.
« A la lecture du monitoire, nous avons constaté que son rythme cardiaque est entre 89 et 95 par minute. Ce qui est assez grave, parce que la limite normale est entre 60 et 75. Donc 80 jusqu’à 95, nous sommes aux abords de la débâcle. La Cour a constaté à travers les réponses qu’il (Kassory) a donné de façon gestuelle et verbale que son état n’était pas des meilleurs », a-t-il laissé entendre.
Maître Dinah Sampil rassure tout de même que Dr Ibrahima Kassory Fofana « est conscient, mais c’est la geste des mains et par un ton inaudible que le médecin est obligé de répéter à l’intention de la Cour et des parties. Il est sous perfusion et un dispositif de contrôle du rythme cardiaque. Suivant son rythme cardiaque pour savoir s’il faut l’assister, pour ne pas que la catastrophe se produise. Vous savez lorsque l’organisme humain n’arrive pas à satisfaire ses besoins, la médecine vient pour l’assister. La cour n’a pas décidé. Elle est venue pour prendre des éléments lui permettant de décider », a-t-il dit, avant de faire part d’une demande d’évacuation sanitaire sollicitée par son client.
« Il a fini par solliciter que l’on veuille bien lui accorder la possibilité d’aller se faire soigner dans un centre spécialisé comme l’ont recommandé les médecins traitants », a indiqué Me Dinah Sampil.
A noter que la reprise de la prochaine audience dans ce dossier est prévue le 17 juillet 2023. La Cour va certainement décider ce jour si elle va accorder ou non à l’ancien Premier ministre, une possibilité d’aller se soigner à l’étranger.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com