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Grève générale du mouvement syndical guinéen: « C’est la seule manière aujourd’hui de se faire entendre », selon Alpha Bayo de la MAOG

Le mouvement syndical guinéen a déposé mardi son préavis de grève au ministère du Travail et de la Fonction Publique. C’est pour non seulement exiger la libération immédiate et sans condition du secrétaire général du SPPG, mais aussi la révision à la baisse du prix des denrées alimentaires de première nécessité. Et depuis cette annonce, de nombreuses organisations de la société civile guinéenne promettent de soutenir le mouvement syndical dans sa grève. C’est le cas de la Maison Associations et ONG de Guinée (MAOG).

« Du côté de la maison des associations, nous saluons l’union qui est aujourd’hui entre les centres syndicales, puisse que c’est inacceptable que le Général Pendessa puisse être détenu et que les centrales syndicales ne se fassent pas entendre. C’est une preuve éloquente de l’union entre les mouvements syndicaux en Guinée. Nous avons toujours dit que nous soutenions les actions du mouvement. D’abord pour la libération immédiate et sans condition du camarade Sékou Jamal Pendessa. Pour nous, son arrestation est illégale et n’a aucun fondement », indique Alpha Bayo, président de la MAOG, qui condamne l’arrestation et la détention de Sékou Jamal Pendessa, tout en exprimant le soutien de l’organisation à la lutte du mouvement syndical.

« En ce qui concerne le préavis de grève qui va toucher tous les secteurs publics privés, pour nous, c’est la seule manière aujourd’hui de se faire entendre. Parce que nous avons utilisé presque toutes les voies mais le gouvernement est en train de s’entêter. Et après lorsque la grève va commencer sur l’ensemble du territoire national, peut-être que les lignes vont bouger. Une fois encore, nous allons soutenir ces actions. On attend juste que le moment arrive et déjà nous sommes en train de nous préparer. La dernière manifestation qui a été organisée, on n’était pas totalement prêts, mais cette fois-ci on est informés à temps. Nous allons réactiver nos antennes à travers le pays. Elles vont être en contact avec les représentations des organisations syndicales », dit-il avant de poursuivre:

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« Aujourd’hui, c’est la presse qui est touchée mais c’est la population qui paie. On ne peut pas accepter que dans un pays, qu’on musèle la presse. Ça ne va plus marcher. Donc, il faudrait que le peuple de Guinée se lève comme un seul homme pour défendre la presse. Défendre la presse, c’est de se défendre soi-même parce qu’on a besoin d’être informé. Un régime comme ça, ne peut pas faire taire la presse et que ça soit sans réponse », a lâché Alpha Bayo.

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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