À N’zérékoré, les autorités viennent de procéder à la destruction de plusieurs milliers d’armes et de munitions. C’est au compte du projet Réponse ouest-africaine contre les crimes organisés et le trafic. Ces armes légères ont été collectées auprès des populations contre des projets de développement durable. Des outils de production ont ainsi été offerts aux groupements par le programme des Nations unies pour le développement.
Initié par la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dans le cadre de la promotion de la paix, la stabilité et la sécurité dans la sous-région, ce projet touche les 4 pays de l’Union du fleuve Mano et trois pays du Sahel, le Mali, le Niger et le Nigeria. Il a permis de collecter plusieurs milliers d’armes légères et de munitions dans les 6 préfectures de N’zérékoré plus Kissidougou, Kankan, Mandiana et Siguiri.
“De 2015 à nos jours, on a évolué sur quatre axes. On a sensibilisé les communautés, on a fait des plaidoyers auprès des autorités afin que tout soit approprié de l’idée du projet et on a aussi renforcé les capacités techniques et opérationnelles des acteurs au niveau national, je veux parler de la commission nationale, au niveau local, on a créé des antennes locales de la commission nationale qu’on équipées. Et l’ensemble des communautés et ces acteurs installés ont sensibilisé leurs parents ce qui a permis la remise volontaire de ces armes que vous avez vues aujourd’hui », indique Saïkou Sow, coordinateur national OCWAR-T PNUD.
De son côté, Colonel Ibrahima, Secrétaire permanent adjoint ComNat-ALPC a laissé entendre que “ces différents projets ont permis la réduction de l’insécurité dans la région à travers des renforcements de capacités techniques et opérationnelles des acteurs sociaux et locaux, la collecte, l’enregistrement et le stockage de plus de 5 mille 397 armes et munitions dont 432 armes de toute catégorie confondue, 4 mille 800 munitions, 43 grenades, une arme collective de 12/7, 103 boîtes de chargeur et obi d’aviation. Toutes ces armes et munitions seront détruites ici aujourd’hui,” a-t-il a lancé.
Avec pour philosophie, sécurité contre le développement, plus de 20 microprojets sont financés en région forestière et des outils de production ont été offerts aux groupements communautaires dans toute la zone d’intervention du projet, selon les explications de Siba Zogotamou, directeur de cabinet du gouvernorat de Faranah.
“Cette opération apporte beaucoup plus d’espoirs pour nous, pour les populations, pour les citoyens. Nous, autorités administratives, le souhait pour nous c’est de pouvoir créer la paix dans les collectivités.”
Dernier virage de ce projet, la destruction solennelle des armes et munitions collectées par une équipe spécialisée en la matière ici dans la capitale de la région forestière.
N’zérékoré, Lanceï Naboun pour Siaminfos.com