À N’zérékoré, les audiences criminelles militaires viennent de s’ouvrir au tribunal de première instance. Avec deux dossiers inscrits au rôle, ces audiences devraient permettre de juger les militaires qui se sont rendus coupables de manquements vis-à-vis des lois. Cette ouverture a connu la présence des autorités administratives, militaires, élus locaux et des organisations de défense des droits de l’homme.
En tant que boussole de la transition, la justice se met en branle en région forestière. Au tribunal de première instance de N’zérékoré, les audiences criminelles militaires ont débuté ce mercredi au nom de l’égalité de tous les citoyens devant la loi en République de Guinée.
“En tant qu’autorité régionale, le tribunal militaire doit être un puissant appareil au service de la nation pour lutter contre l’impunité, assurer l’égalité de tous les citoyens devant la justice, mettre en œuvre la politique criminelle du gouvernement,” a déclaré la deuxième personnalité du gouvernorat de N’zérékoré dans son discours d’ouverture des audiences criminelles militaires au tribunal de première instance de N’zérékoré », a indiqué Tidiane Soumah, directeur de cabinet du gouvernorat de N’zérékoré.
Quant au Colonel Daïlamine Sow, il affirme ceci, “ Nous voulons que nos militaires soient des modèles. Celui qui est déféré devant le tribunal militaire, c’est qu’il a commis une infraction. Au rôle, nous avons deux dossiers. Le premier est un cas d’homicide involontaire par arme à feu associé à une détention illégale d’arme de guerre. La deuxième affaire est un cas de vol à main armée”, a précisé cet officier supérieur militaire.
Appliquer la politique pénale du gouvernement afin de restaurer la confiance entre la justice et les justiciables, est la feuille de route des cours et tribunaux du pays. Le TPI de N’zérékoré ne dérogera pas à cette règle, selon Mamadou Saliou Diakité, président dudit tribunal.
“Cette session criminelle qui s’ouvre en ce jour 27 décembre 2023 s’inscrit dans le cadre de la politique pénale du gouvernement conformément à la charte de la transition et mise en œuvre par le département à sa tête Monsieur Alphonse Charles Wright à travers les juridictions répressives par le biais des procureurs de la République ainsi que les procureurs des parquets militaires », a-t-il martelé.
Les tribunaux militaires ont pour rôle d’instruire et de juger les infractions du droit commun commises par les militaires ou assimilés dans les services, établissements militaires ou hôtes. Ainsi, cette présente session a pour but de lutter contre le banditisme sous toutes ses formes et dissuader d’éventuelles velléités au sein de l’armée.
N’zérékoré, Lanceï Naboun pour Siaminfos.com